Depuis jeudi 17 juin 2021, les enseignants du secteur catholiques, tant du primaire que du secondaire observent une grève subite dans les écoles à grande renommées des grandes villes du Haut-Katanga. Cela fait suite à un arrêté du ministre national de l’EPST suspendant brusquement et unilatéralement la perception des frais d’intervention ponctuel des parents d’élèves dans les écoles qui servent de couvrir le déficit du salaire de nouvelles unités.
Le malaise occasionné par l’arrêté du ministre de l’EPST, Tony Mwaba, mettant brusquement fin à la perception des frais d’étude de la part des parents, les enseignants de grandes écoles du secteur catholique à Lubumbashi et Likasi ont entamé une grève brusque afin de contraindre les décideurs à trouver une solution à leurs révendications restées lettre morte.
Il faut noter que dans le souci de rendre l’enseignement de base gratuit, le gouvernement de la République par la voix du chef de l’Etat, Félix Tshisekedi avait promis d’améliorer les salaires des enseignants d’une manière progressive et en 3 paliers. A cela s’ajoute la mécanisation de tous les enseignants nouvelles unités, c’est-à-dire commencer à leur payer aussi le salaire de l’Etat. Jusqu’à ce jour, le gouvernement ne s’est exécuté que pour le premier palier, lequel a sensiblement dévalué suite à la dépréciation de la monnaie locale. Entretemps, le processus de mécanisation ne suit pas non plus. Ceci a pour double conséquence : le manque à gagner énorme pour l’enseignant salarié et le non-paiement pour le N.U. Par conséquent, interdire la perception des frais de parents, c’est amener les enseignants à la mort volontaire. Voilà qui est à la base du déclenchement d’une grève brusque et inattendue. Il s’agissait bien d’une réponse du berger à la bergère. Sans l’avertir, les professionnels de la craie blanche ont choisi d’agir de la même manière que la méthode cavalière du ministre Tony Mwaba.
Face à cette réalité d’injustice, les enseignants qui se voient driblés, ont amorcé une grève non prévue dans toutes les écoles depuis jeudi 17 juin 2021 pour attendre la concrétisation des promesses par le gouvernement.
Les syndicalistes des enseignants estiment que la seule solution est de continuer la perception des frais payés par les parents d’élèves. Dans le cas contraire, ils vont camper dans leur position.
Dans l’entretemps, on apprend qu’après concertation avec le conseiller du ministre national de l’EPST, arrivé à Lubumbashi en fin de semaine pour la cause, les syndicats des enseignants catholiques a décidé de reprendre les cours. Là où le bât blesse, c’est de savoir comment la reprise va se faire. Puisque les préalables posés par les enseignants grévistes n’ont pas été satisfaits. Tout ce que le conseil a demandé, c’est de sauver l’année scolaire. Cela n’est pas rassurant pour les parents d’élèves, quand bien même la perception de frais n’est clairement supprimée. Toutefois, un cahier de charges des enseignants a été adressé au ministre national de l’EPST. En dernière minute, on apprend que le ministre provincial de l’EPST, Mme Kabange a été interpellée à l’Assemblée Provinciale du Haut-Katanga pour éclairer la lanterne des élus.
Affaire à suivre !
L’œil du Jaguar