Fraude électorale en RDC : l’Opposition appelle à l’annulation et démission de Kadima

Le scrutin général et combiné qui devrait avoir lieu seulement le 20 décembre 2023 comme prévoit la constitution et la loi électorale en RDC, s’est prolongé jusqu’au 26, soit 6 jours après. Dans le Nord-Kivu, on a encore voté un jour après la fête de Noël. Face à des fraudes massives et aux énormes irrégularités qui ont émaillé cette élection, plusieurs candidats à la présidentielle dont Moïse Katumbi de Ensemble pour la République, appellent à l’annulation pure et simple et à la démission immédiate de Denis Kadima, président de la centrale électorale et auteur moral de ce désordre indescriptible.

La tension monte d’un cran en République démocratique du Congo suite aux fraudes incommensurables qui ont entaché le quatrième électoral et à des graves irrégularités qui l’on caractérisé. Les opposants et plusieurs mouvements citoyens contestent déjà les résultats progressifs publiés par la CENI qu’ils qualifient depuis le début d’être à la faveur du pouvoir en place.

Déjà le duo Fayulu-Mukwege et autres ont projeté une marche pacifique ce mercredi 27 décembre dans la capitale congolaise à cet effet. Rappelons que bien avant l’élection, les 5 candidats avaient saisi la Cour Constitutionnelle pour prévenir ce qui est enfin arrivé. De leur côté, le camp du ‘’Congo ya Makasi’’ composé de Moïse Katumbi, Matata Ponyo, Seth Kikuni, Franck Diongo et Delly Sesanga rejettent aussi sans ambages les résultats progressifs tels que donnés par Denis Kadima. Dans une déclaration commune, ils exigent l’annulation pure et simple de ces élections qui ne reflètent pas la réalité. « Face à cette situation inacceptable, nous en appelons à l’annulation immédiate de ces élections chaotiques entachées  de fraudes massives (…) ». Le camp Katumbi appelle d’ores et déjà à la démission de Denis Kadima et sa mise en accusation avec les autres membres de son bureau « pour avoir planifié et orchestré la pire fraude électorale que notre pays n’ait jamais connue et avoir privé des millions de Congolais de leur droit de vote ».

Ils ont, par ailleurs qualifié ces élections de simulacres et par conséquent, se disent-ils, n’être pas d’accord car en violation de la lettre de la constitution du 19 février 2006. Ils exhortent la population congolaise sur l’ensemble du territoire national à se tenir massivement débout pour défendre son droit de vote.

Le camp Katumbi se dit vainqueur à la lumière du déroulement de la campagne électorale où l’opposant Moïse Katumbi Chapwe s’est révélé être le candidat qui a le plus drainé les masses en une trentaine d’étapes à travers tout le territoire national. Contrairement au candidat président, Félix-Antoine Tshisekedi, dont certaines étapes de la campagne n’étaient qu’un fiasco suite à la désapprobation populaire. La plupart des étapes de sa campagne étaient caractérisées par le rejet de la population qui ne cachait pas sa déception, le houement et le désaveu manifeste pour marquer la rupture.

‘’Congo ya Makasi’’ et son leader dénoncent l’usage massif des urnes non scellées à travers toute l’étendue de la République – l’utilisation du système de bourrage traditionnel – l’intimidation des électeurs par des militants du parti au pouvoir, UDPS/Tshisekedi. Il sied aussi de rappeler que plusieurs personnalités de l’Union sacrée ont été surprises en possession des machines à voter, à en croire plusieurs images qui défilent sur les réseaux sociaux.

En outre, selon toujours le camp Katumbi, cette fraude planifiée a permis à la CENI d’imprimer des PV  qui donnent faussement le président sortant (Félix Tshisekedi) vainqueur dans les zones où il n’a pas obtenu des voix en réalité. Eu égard à ce plan machiavélique, la publication de ces résultats n’a aucune crédibilité

Plusieurs candidats membres de l’union sacrée ont été surpris en possession des machines à voter et autre matériels sensibles pour le vote. Ce qui augure une fraude massive et une vaste tricherie à travers le bourrage des urnes au profit du candidat du pouvoir. Ce qui remet totalement en cause la promesse du président de la CENI d’organiser des élections inclusives, transparentes et apaisées.

Ce 4ème cycle électoral est qualifié par tous de plus chaotique par son organisation moins professionnelle – l’inefficacité dans le déroulement – sa faiblesse dans la logistique. L’amateurisme et l’incompétence ont été au rendez-vous. Le forcing de tenir à tout prix les élections le 20 décembre [Ce qui est conforme à la constitution], alors que l’on n’était pas prêts. Moult observateurs se disent que c’est à dessein que Denis Kadima, en connivence avec le pouvoir en place, a voulu conduire le pays vers un chaos qui se profile à l’horizon.

L’on se rappellera qu’il y a peu Denis Kadima sollicitait auprès du Chef de l’Etat un renfort logistique, à défaut duquel les élections seront mal organisées. Du coup, on n’a pas compris la magie de tenir sans avoir déployé les DEV sur l’ensemble du territoire national. Même la formation des agents a été qualifiée de ‘’cascade’’ par la CENI elle-même.

Dommage si la volonté du souverain primaire n’arrive pas à être respectée, ça sera un gâchis énorme et tout va retomber sur la tête de Denis Kadima et complices.

G. Wakunonda

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