L’homologation du stade Kibasa Maliba de Lubumbashi par la Confédération Africaine de Football (CAF) avait été accueillie avec enthousiasme, symbolisant un tournant pour le football en République Démocratique du Congo. Chapeau bas au chef de l’exécutif provincial du Haut-Katanga pour avoir consenti beaucoup d’efforts louables au-delà de 50% des recommandations de la CAF. Cependant, l’euphorie s’est vite dissipée face à un constat amer : les travaux de réaménagement du stade Kibasa Maliba, pourtant nécessaires pour répondre aux recommandations de la CAF, ont été interrompus en raison d’un manque de financement, renseigne la source.
Le stade Kibasa Maliba, un lieu emblématique pour le football congolais, avait été le théâtre de nombreux matchs importants. Toutefois, pour garantir sa conformité avec les standards de la CAF et offrir des conditions optimales aux équipes et aux spectateurs, des travaux de réaménagement avaient été engagés suivant les dernières recommandations de la CAF. Ces travaux visaient à améliorer les infrastructures, telles que l’éclairage, les installations sanitaires, la salle de musculation, avoir un stade annexe et les bureaux pour les officiels des matchs. A cela s’ajoute aussi le besoin des panneaux publicitaires électroniques.
Malheureusement, le financement nécessaire pour poursuivre ces améliorations s’est avéré insuffisant ou plutôt interrompu. En conséquence, les travaux ont été suspendus, laissant le chantier dans un état préoccupant. Seuls deux ouvriers sont actuellement présents sur le site, constatent nos limiers. Une situation qui illustre bien l’arrêt presque complet des activités. Ce qui peut avoir des répercussions directes sur l’équipe lushoise de Saint Eloi Lupopo qui est la plus concernée spécialement. Les connaisseurs renseignent que l’équipe des cheminots pourra à ce niveau s’y reproduire en préliminaire, mais pas pour la phase des groupes si les choses restent à cette étape. Le patron de la province qui est du reste le président sponsor du team or et bleu devra faire diligence.
L’insuffisance de l’éclairage, par exemple, représente un problème majeur. Non seulement il pourra affecter le confort visuel des spectateurs, mais elle peut également compromettre la sécurité des joueurs et des équipes. A ce jour, indiquent les techniciens, chacun de 4 pylônes n’a que 6 projecteurs d’une capacité de 1000 watts au lieu de 72 pour une bonne luminosité du terrain. A défaut, selon le même technicien, il faudrait 45 projecteurs de 2000 watts par pylône.
De plus, les installations sanitaires ne sont pas fonctionnelles en raison de manque d’eau, un problème qui touche directement le confort des spectateurs et le respect des normes de propreté. Derrière la tribune, les fosse-septiques sont restés ouvertes après leur vidange.
Les bureaux destinés aux commissaires de match, pourtant essentiels pour la gestion et l’organisation des rencontres, n’ont pas encore été aménagés. Cette négligence pose des questions sur la capacité du stade à accueillir des événements sportifs de grande envergure dans de bonnes conditions.
Face à cette situation, la communauté locale, les supporters, et les autorités sportives sont dans l’attente de mesures concrètes de la part du gouverneur pour relancer les travaux. La rénovation du stade Kibasa Maliba est cruciale non seulement pour le prestige du football congolais, mais aussi pour stimuler le développement local et renforcer l’infrastructure sportive de la région.
Toutefois, beaucoup d’efforts ont été fournis. Le stade Kibasa Maliba n’est pas loin de répondre aux dernières exigences de la CAF au regard de ce qui reste à faire dont personne ne connait le coût réel [ce qui est une grande maladie de cacher le budget pour la réalisation des projets publics, ndlr]. A ce jour, ce complexe sportif comprend en son sein une salle de conférence, une tribune VIP, une bonne pelouse synthétique, un centre hospitalier de récupération et un même un groupe électrogène.
Il est impératif que des solutions de financement soient trouvées rapidement pour achever les travaux et assurer que le stade puisse offrir toutes les conditions nécessaires pour les événements sportifs à venir. Sans cela, l’avenir du stade Kibasa Maliba pourrait rester incertain, et avec lui, les espoirs de voir le football lushois ne pas briller sur la scène internationale.
Il est souhaitable, de l’avis de certains observateurs avertis, de confier certaines tâches au service technique de maintenance du stade Kibasa Maliba que de laisser cette lourde responsabilité dans les mains de la direction provinciale des infrastructures et aménagement du territoire pour des petits travaux (DEPIAT) que dirige à tâtons et sans expertise aucune le nommé Edouard Mulao. Ce dernier jouirait de la couverture du principal décideur dont il a des liens familiaux.
Betunga Nkeka
