Suspendu pour trois chefs d’accusations, le chef de Division des mines et carrières du Lualaba, M. Noellard MUNUNG MWACHOND voit sa suspension levée par le ministre sortant Willy KITOBO Samsoni qui a jugé infondées les accusations contre ce dernier après enquête et audition.
Suspendu pour raison d’enquête le 07 avril 2021 par le ministre des Mines, Willy KITOBO (Réf lettre référencée CAB.MIN/MINES/01/00186/2021) pour des faits suivants : complicité à la fraude et la contrebande de produits miniers marchands, le laisser-faire des activités illicites à la frontière et de n’avoir pas communiqué le rapport des différents cas de vols à répétition au sein de l’entreprise Commus, le chef de division des mines et carrières de la province du Lualaba, M. Noellard MUNUNG MWACHOND a vu sa suspension levée le 20 du même mois, après avoir été entendu par sa hiérarchie à Kinshasa et « après quelques enquêtes avec des aviseurs sur place » (Réf : lettre du 20 avril 2021 N° CAB.MIN/MINES/01/00254/2021).
Accompagné de ses deux collaborateurs dont les Chefs de Bureau respectivement en charge de l’inspection minière et celui de la métallurgie, ont réussi à balayer du revers de la main ce complot ourdi qui n’avait autre but que de nuire.
Peut-on penser que l’Arrêté Provincial N° 2021/GOUV/P.LBA/012 du 16/03/2021 de madame le vice-gouverneur et gouverneur a.i serait à la base de la grogne ayant fuitée jusqu’aux oreilles du ministre à Kinshasa ? Difficile de l’affirmer.
La suspension du chef de Division provinciale des Mines du Lualaba a coïncidé avec l’exclusion du SAEMAP du circuit de contrôle de la chaîne d’approvisionnement des minerais marchands issus de l’artisanat. Ce qui a fait réagir le Directeur Général de SAEMAP en adressant une note explicative à l’autorité provinciale du Lualaba. Entre temps, environ 150 personnes ont trouvé de l’embauche pour agir en commission spéciale de suivi et contrôle de traçabilité des produits miniers marchands de la province du Lualaba. Les connaisseurs du domaine voient de la redondance qui n’a qu’une finalité politicienne au regard de la conjoncture économique actuelle. Comme on peut le constater, cet arrêté aurait été signé en toute violation de procédure en la matière.
En ce concerne l’octroi des autorisations aux industriels en lieu et place aux artisanaux, il s’agit de la confusion savamment créée, a-t-on appris. Car, d’aucuns le savent bien que la livraison de tout document se fait sur base de plusieurs paramètre d’identification, indiquent les avertis dans le domaine. A titre exemplatif, souligne-t-on, lorsqu’une société fait un contrat d’achat et vente, il est clair qu’il s’agit de l’industriel. D’ailleurs, renseigne-t-on, actuellement aucune mine artisanale n’est fonctionnelle au Lualaba.
Un autre aspect qui a intéressé nos fins limiers, c’est celui de la fraude et de la contrebande. Il y a lieu de constater que ces actions ne peuvent être possible lorsqu’il y a export des produits marchands à la frontière sans document. De l’avis de bien d’observateurs avertis, il y a eu une mauvaise qualification d’infraction. Pourtant, constate plus d’un compatriote, il existe un service provincial d’anti-fraude dont la mission principale est d’empêcher effectivement toute malversation. Où est donc ce service ? Que fait-il au moment de la prétendue fraude ? N’y a-t-il pas par hasard une volonté de contrecarrer certaines personnes, s’interroge-t-on ? D’aucuns le savent bien, la fraude minière est régie par certaines dispositions du code minier.
G. Wakunonda