Faire une proposition de loi est parmi les missions dévolues à un parlementaire dans une démocratie moderne normale. C’est exactement ce que le sulfureux Noël Tshiani Mwadianvita, ce proche de Félix Tshisekedi a osé ou tenté de faire passer sa fameuse proposition de loi sur le verrouillage d’accès à la magistrature suprême de la RDC. La congolité, ce néologisme qui voudrait que l’on soit de père et de mère congolais pour accéder à la magistrature suprême, à certaines fonctions de souveraineté comme les chefs de corps (Armée, ANR, DGM…) et les postes régaliens (Finances, Intérieurs, Diplomatie), dans le souci, croit-il dur comme fer, de protéger la souveraineté du pays. Bah ! Et selon toujours ce prétentieux politicien, c’est une façon d’éviter le risque de voir le Congo connaître la balkanisation. Le « multi-doctoral » s’est vu vite recadré par bon nombre de nos compatriotes qui ont compris à temps le péril auquel il était en train de soumettre la nation congolaise déjà en difficulté de cohésion. La proposition de cette loi n’est pas mauvaise en soi, mais le contexte dans lequel il a fait sa proposition ne s’y prête pas. Et pour cause, son intention délibérée était de mettre hors course certains challengers de taille pour briguer la magistrature suprême en 2023. Car dans d’autres pays, cette disposition existe et ne pose aucune polémique.
Noël Tshiani aura été la poudrière pour embraser la RDC. On l’a senti dans les prises de position des uns et des autres. L’antagonisme et l’affront étaient au rendez-vous entre pro et anti loi Tshiani. Félix Tshisekedi, en sa qualité de garant de la paix au pays, a vite compris le danger. Sans tergiverser, pour une fois, il a agi promptement et habilement en éteignant le feu à son début. Certes, le danger était imminent. Même si Tshisekedi était malicieusement derrière cette monstruosité, il était temps et prudent pour lui de se rebiffer étant donné qu’il a lui-même le sang angolais, selon ses propres déclarations. Et donc, une fois adoptée, cette loi le concernée aussi et tant d’autres dignitaires. En lisant entre les lignes, on comprend vite que Tshiani n’a pas agi seul. Derrière lui il y a des gens qui ont concocté ce stratagème comme un ballon d’essai en vue de voir la réaction des uns et des autres.
Dans sa boulimie sans commune mesure, ce Ngandajikais, qui se passe pour le plus instruit de ‘’tous’’ les congolais et le plus considéré sur la scène internationale, a malheureusement extériorisé ses idioties en faisant des accusations gratuites contre les autres compatriotes.
Face à la sagacité de la presse kinoise qui n’a pas voulu le laisser plonger le pays dans des considérations aussi basses qu’irrespectueuses, l’a coincé et poussé jusqu’à l’extrême de son embrouillamini. C’est un Tshiani tout petit dans ses bottes, malgré l’orgueil dans son ADN, que personne ne veut lui donner l’oreille. Surtout quand on sait que lui-même pour de raison socio-économique, il s’est fait réfugié aux Etats-Unis. Selon une certaine opinion, il aurait même renoncé à la nationalité congolaise. La preuve, lui qui est né de père et de mère congolais n’a rien fait dans son Ngandajika natal où tout se transhume vers les provinces où il fait beau vivre.
Ça soulève déjà les vagues dans l’opinion publique congolaise et défraie la chronique politique. Comme tout le monde ne sera jamais unanime, chaque compatriote l’appréhende selon son sens et ses intérêts. Voilà qui divise sérieusement, surtout quand on sait de quel camp fait partie l’auteur.
Sans se cacher derrière l’autocensure ou autre indexation sociale, comme cela arrive souvent, il sied de constater sans crainte d’être contredit que la fameuse proposition de loi de M. Tshiani est une poudrière, au propre comme au figuré. Le tollé qu’il a soulevé, la passion qu’il a engendrée et la décohésion qu’elle risque de créer, sont autant de craintes à éviter.
Jeef Mwingamb