Les Warriors du gouvernement de l’union sacrée viennent de savourer leurs 100 premiers jours avec autosatisfaction. Mais sans cela ne se fasse sentir dans la population. A entendre la rhétorique développée par l’Ingénieur Sama, on n’est pas loin de se tromper qu’il s’agit de l’alchimie politique. Pour le commandant en chef des Warriors, comparativement aux jérémiades quotidiennes des Congolais, on a osé croire sans se tromper que les gouvernants habitent sur une autre planète que la population. Une planète de l’opulence, de la sécurité sociale, du salaire décent, de la bonne qualité des études. Une planète où il ne se pose aucun problème d’adduction d’eau et de desserte en électricité 24 heures sur 24. La planète de la macroéconomie pour un Congo émergeant au profit de l’infime minorité. Bravo l’union sacrée de la répugnance pour le peuple.
Aux questions pertinentes des confrères sur le plateau de la télévision nationale, RTNC, on sent que SAMA ment quand il dit que la vision du chef de l’Etat se matérialise. Et quand on lui demande s’il est satisfait du sensationnel panier de la ménagère, véritable symbole de la vision selon laquelle ‘’le peuple d’abord’’, les réponses sont renvoyées aux calendes grecques. A quoi alors aura servi les 100 premiers jours ? Un compatriote répond : « c’est la période de 100 jours ». Allusion faite au gonflement des joues de dirigeants comparativement au premier jour de leur entrée au gouvernement.
D’une part, le club gouvernemental (Présidence de la République comme gouvernement central), pense, pince-sans-rire, que le programme avance très bien et il est permis de saluer à ce stade déjà le succès indiscutable. C’est l’autosatisfaction totale. Autant on ne dit pas avec exactitude les réalisations tangibles au profit de la population, autant qu’on annonce au peuple que le bonheur se pointe à l’horizon dans un avenir proche. Le paradoxe est donc flagrant dans le chef de guerriers de l’union sacrée. Le peuple, lui, toutes tendances confondues se meut dans l’attentisme et subit le courroux d’une gestion propagandiste qui étale l’amateurisme et la pratique d’essai-erreur. Entre-temps, l’échéance à l’horizon 2023 s’approche vite et annonce ses couleurs électorales pour tenter de corriger les erreurs, mais surtout alléger la souffrance. Malheur aux imbéciles qui vont encore voter pour les imbéciles, aux idiots qui battront campagnes pour les idiots. Notre destin est entre nos mains. A nous de choisir l’endroit où cultiver : le sol fertile, un terrain rocailleux ou argileux, ou encore une surface faite de mortier de sable et gravier.
Jeef Mwingamb