Blocage sur la désignation des membres de la CENI : l’ECC et la CENCO sollicite la sagesse du Chef de l’Etat

Les confessions religieuses sont loin d’accorder leurs violons dans le processus de désignation de leurs délégués à la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Malgré les deux délais supplémentaires leur accordés par le président de l’assemblée nationale, les princes de l’Eglise sont incapables de surmonter leurs egos. Alors que tous s’accordent à revenir vers la table des pourparlers d’ultimes discussions devant déboucher sur la désignation de l’oiseau rare appelé à remplacer Corneille Nangaa à la tête de la CENI, le lieu pour la tenue de ces pourparlers de dernière chance divise.

Si les six, c’est-à-dire le groupe de Dodo Kamba, acceptent de reprendre les pourparlers sous l’égide du président de la plateforme Confessions religieuses, Mgr Marcel Utembi, mais ces discussions ne doivent pas se tenir au centre interdiocésain, compte tenu de l’incident de la dernière fois avec l’abbé Donatien N’Shole, notamment les enregistrements des conversations qui se font à l’issue des convives.

Pour eux, le lieu indiqué, c’est le siège de la CIME (Commission d’intégrité et de médiation électorale). C’est donc l’impasse !

Aussi Mgr André Bokundoa, président de l’Eglise du Christ au Congo (ECC) et Mgr Marcel Utembi, président la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), archevêque métropolitain de Kisangani, ont-ils adressé, mercredi 18 août, une demande d’audience au chef de l’Etat. Ils souhaitent le rencontrer « urgemment », car ils désirent entretenir le chef de l’Etat autour du contexte délicat dans lequel se déroule le processus de désignation des délégués des confessions religieuses à la Commission électorale nationale indépendante (CENI).

Entretemps, sans attendre les catholiques et les protestants, les six confessions décident de déposer leur PV de désignation de leurs délégués à la CENI. Le groupe au prophète Israël Dodo Kamba, évêque général de l’Eglise du réveil au Congo (ERC), constitué des délégués de la communauté des Eglises indépendantes du Congo, de la Communauté islamique du Congo (COMICO), l’église Kimbanguiste, l’Armée du Salut et l’église Orthodoxe, va faire jouer le jeu démocratique face à l’incapacité de réunir le consensus de huit confessions religieuses. A défaut d’un consensus, la désignation du candidat président se fait par vote, c’est ce que prévoit une disposition de la charte constitutive de la plateforme « Confessions religieuses ».

François Kitoko

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