Spéculation sur la mort de Kyungu wa Kumwanza : l’heure est à la guerre de succession

C’est une énième fois que le pachyderme jaune de la politique congolaise, l’honorable Antoine-Gabriel Kyungu wa Kumwanza vient d’être tué virtuellement par des annonces non vérifiées des réseaux sociaux. Dépêché Luanda samedi 7 août 2021 pour des soins appropriés, le patriarche se porterait mieux en mieux, dit-on par ses proches. Au niveau du parti, des chaudes discussions se passent en prévision de sa probable succession au cas où le pire arrivait. Juvénal KITUNGWA est statutairement mieux indiqué bien contesté par une portion. 

Dépêché le 7 août 2021 dernier à Luanda la capitale angolaise pour des soins ou pour un check up, le président de l’Assemblée Provinciale du Haut- Katanga et président national de l’Unafec vient d’être annoncé pour mort par des personnes malveillantes, on ne sait trop pour quelle raison. La réaction n’a pas tardé tant du côté de la famille biologique que celle politique. L’on a suivi Mme Angéline Kyungu, Commissaire Général en charge de l’Emploi et Prévoyance Sociale dans le gouvernement du Haut-Katanga et fille du concerné répondre aisément à une consœur journaliste qui vérifiait l’info. L’Unafec, parti cher à Gabriel Kyungu, par la signature de son Secrétaire Général, M. Mukalay B. Lama a aussi rendu public un communiqué officiel de démenti dont une copie est parvenue à Le Fédéral.net.

Une chose est vraie, le doyen d’âge des élus en République Démocratique du Congo est malade. Angélique Kyungu l’a confirmé dans la vidéo. Son épouse, l’honorable Mireille Masangu l’a aussi dit. Un message officiel de l’ambassadeur du Congo accrédité en Angola l’a aussi attesté en indiquant même l’établissement hospitalier qui l’a reçu (Hôpital Indiana, Ndlr). Il est aussi vrai que son âge le rend naturellement fragile qu’il lui faille de temps en temps un contrôle médical (82 ans révolu, Ndlr). Mais cela n’est aucunement un motif de raillerie pour les uns ou une sorte de satisfaction pour les autres à le voir disparaitre de la vie. Mourir, il mourra certes le jour que Dieu, le maître des temps et de la vie voudra. Mourir, tout le monde mourra. Comme le dit bien Martin Heidegger dans son œuvre ‘’l’être et le temps’’ : « Dès qu’un homme est né, il est assez vieux pour mourir ». Bref, vouloir une mort volontaire, programmée ou de mauvaise foi contre un père de famille, un chef d’une organisation et un bien aimé des autres, cela n’est que sacrilège. D’aucuns n’ignorent que la mort est inévitable, car chacun a son temps selon le plan de Dieu lui-même.

Bien que des opinions contradictoires alimentent la chronique, pour l’instant l’on devra retenir que Antoine-Gabriel est hospitalisé. Une délégation familiale venait d’être dépêchée en Angola pour une assistance appropriée, apprend-t-on de certaines sources fiables.

Discussion pour la succession

Chaudes empoignades au sein de l’union nationale des fédéralistes du Congo, parti cher à Gabriel Kyungu au sujet de la succession au poste de commandement, renseignent nos sources. En principe, au regard des statuts du parti jeune, c’est le 1er vice-président national qui est d’office remplaçant du président national en cas d’empêchement ou d’absence. Dans le cas de figure, Juvénal KITUNGWA est la personne la mieux indiquée. Cela n’appelle pas débat. L’on apprend que certaines branches spécialisées du parti sous l’instigation d’une partie des cadres souhaiteraient qu’un fils biologique, en l’occurrence Marcel Kyungu (Le patron de la jeunesse. Voilà qui justifie l’appel au calme et à la discipline de la part de l’honorable Mireille Kyungu. L’instigation viendrait des alliés au pouvoir qui pensent que Juvénal Kitungwa est proche au chairman Katumbi et serait difficile à contrôler pour avoir la mainmise sur le Katanga. Il n’est plus un secret que le régime Tshisekedi a eu Kyungu wa Kumwanza et l’unafec comme béquilles pour s’émouvoir aisément sur l’espace Katanga. Donc l’indisponibilité ou la disparition de ce dernier, pourrait changer la donne en défaveur du régime de l’union sacrée.

Alors qu’ on a beaucoup spéculé sur la prétendue mort de Kyungu wa Kumwanza, c’est plutôt son fils ainé, Marcel Kyungu Nsala qui a tiré sa révérence dans la nuit de 13 au 14 août 2021 de suite de la Covid-19 à la clinique CMC de Lubumbashi. Ce dernier est rentré il y a peu dans les rangs de l’Unafec où il prendra les commandes de la très bouillante jeunesse de ce parti après s’être désolidarisé de son père quelques années auparavant. 

Toujours dans cette formation politique, un autre haut cadre serait évacué en Afrique du sud pour des soins appropriés. Il s’agit de l’ancien président fédéral de l’Unafec et ministre provincial de l’Intérieur et de la Sécurité du Haut-Katanga, Thierry Kikontwe. Pour l’instant, on n’en parle presque pas de sa situation.

La rédaction de Le Fédéral souhaite au ‘’Baba’’ prompt rétablissement et bon retour sur le sol de ses ancêtres, mais aussi les condoléances à la famille biologique et politique du disparu.

Mutaka Yote

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