Durant 3 jours, de mardi 29 à jeudi 31 mars 2022, il s’est observé un mouvement de désobéissance civique dans le chef des exploitants des taxis-motos au centre-ville de Lubumbashi. Ce mouvement était caractérisé par des actes de vandalisme et de barbarie en plusieurs endroits. Des pneus brûlés sur la chaussée, des véhicules des privés caillassés, la paralysie des activités économiques et des insanités proférées à l’endroit des autorités locales. Dans leur balade, ils scandaient des chansons en Tshiluba (langue que la majorité d’entre eux parle, Ndlr) et ne juraient que par le nom de Félix Tshisekedi qu’ils invitaient à s’occuper de ces autorités. Pour eux, personne n’a le droit de leur interdire quoi que c’est soit, car c’est leur pouvoir, clamaient-ils haut et fort. La police ne pouvait que jouer son rôle avec professionnalisme pour imposer l’autorité de l’Etat. Aucun dérapage n’a été signalé et ce vendredi, le périmètre concerné est complètement dégagé à la grande satisfaction de toute la population. La circulation est fluide et les trottoirs et parterres sont dégagés.
A la base de ces actes d’indiscipline et d’insoumission de la part des ‘’motards’’, c’est la noble et salvatrice décision de Mme le Maire intérimaire de Lubumbashi, Laurianne Kalombo Mwewa de limiter le périmètre en ce qui concerne l’exploitation par les taxis-motos au centre-ville. Ce recadrage a pour finalité de redorer l’image de la ville et de combattre la mauvaise manière de faire de ces derniers qui ne facilitent pas la circulation tant des véhicules que des piétons. Il s’agit de l’Arrêté Urbain 004/BUR-MAIRE/VILLE/L’SHI/2022 du 11 mars 2022 à lire ci-dessous.
En effet, à en croire les sources, la suspension des associations des transporteurs motos dont la LITEMEKAT et CEMCO sur l’ensemble de l’étendue de la ville de Lubumbashi serait la goutte d’eau qui a fait déborder le vase.
Dans sa motivation, l’autorité urbaine fait savoir dans son Arrêté Urbain 014/BUR-MAIRE/VILLE/L’SHI/2022 du 29 mars 2022 et considérant que les deux associations susmentionnées jouent à la complicité pour pousser leurs membres à troubler l’ordre public. Un quidam nommé Dany Kabongo serait à la fois le principal instigateur et le trouble-fête. Il sied de rappeler que le précédent arrêté avait pour but de valoir le respect de certaines conditions d’exploitation et plusieurs réunions de sensibilisation avaient été tenues à l’endroit des motards, lit-on dans ledit arrêté urbain.
La population lushoise dans son ensemble salue la détermination de Mme le Maire intérimaire. Petit à petit l’ordre est en train de revenir. On attend à peine les bruits des klaxons des motos qui cassaient les oreilles. Nombreux souhaitent voir cette décision être pérennisée avec certaines mesures d’accompagnement. Parmi ces mesures, figure la forte sensibilisation de la population à ne pas prendre la moto au centre-ville, mais aussi la création d’une brigade appropriée pour pérenniser cet acquis.
Michel Katebe salue la mesure
Un autre signal fort, c’est le soutien exprimé du haut du perchoir par le speaker de l’Assemblée Provinciale du Haut-Katanga, l’honorable Michel Katebe. Il l’a dit dans son discours à l’occasion de la rentrée parlementaire ce jeudi, 31 mars 2022. Par ricochet, tous les élus du peuple devraient ouvertement soutenir ces actions de remise d’ordre dans la ville. C’est aussi leur rôle de protéger les autorités qui travaillent pour l’intérêt général. Par eux, c’est tous les lushois qui s’y retrouvent.
Pour sa part, le Gouverneur Jacques Kyabula a soutenu la décision de la Maire a.i de Lubumbashi tout en sensibilisant les exploitants de taxi-motos au respect de celle-ci. Il a remis symboliquement quelques casques de protection et des jackets reflétant à un échantillon en leur prévenant que c’est le modèle à suivre pour quiconque qui exerce ce métier.
Joseph de l’enfant Jésus