Mise en service au mois d’août dernier par le Président Félix-Antoine Tshisekedi, l’usine de traitement d’eau potable de Lemba-Imbu d’une capacité de captage de 220.000m3/jour pour sa première phase, a fait l’objet, samedi 24 septembre, d’une visite d’inspection du Ministre des Ressources hydrauliques et Électricité, Olivier Mwenze Mukaleng. Ce dernier s’est personnellement rendu compte du fonctionnement optimal de l’ouvrage en desserte d’eau potable. Constat : l’usine est à nouveau spolié, des déchets jonchent les abords de la zone de captage.
Vingt ans après, l’eau potable coule désormais 24h,24h des robinets des communes de Kimbaseke et de N’djili pour la phase 1.
Samedi, dans la matinée, le ministre Olivier Mwenze a débuté son périple sur le site captage, en passant par le dessableur et la chaîne de traitement vers le bâtiment de refoulement, pour chuter sur le site où un réservoir de 10 000 m3 est en cours de construction. Accompagné du directeur général de la Régie de Distribution d’Eau (REGIDESO) et de quelques députés nationaux élus de Kinshasa, le Warrior du gouvernement Sama Lukonde a inspecté de fond en comble l’usine nouvellement inaugurée par le Chef de l’État. Les machines fonctionnent à plein régime, constatent le ministre et sa suite. À l’exception des périmètres de l’usine qui continuent d’être spoliés par un sujet libanais, sous la bénédiction des chefs traditionnels, malgré maints avertissements des autorités congolaises.
« En collaboration avec le Parlement, le gouvernement congolais a mis les batteries en marche pour sanctionner les occupants anarchiques des servitudes de la Régideso et de la Snel. Des résolutions prises au Conseil des ministres sont au niveau de la Justice qui s’attelle pour les appliquer. Les députés vont à leurs tours nous accompagner à résoudre ce problème à travers le vote des lois à l’Assemblée nationale », indique le ministre Olivier Mwenze.
Pour les députés nationaux, nuls n’est censé ignorer la loi. Ils martèlent sur l’applicabilité des textes juridiques. « Ce n’est ne pas normal. La loi dit qu’il faut un intervalle de 3 km autour de l’usine. Des expatriés ne peuvent pas dicter les règles en RDC. L’Etat congolais doit s’assumer et rétablir l’ordre dans le secteur de l’urbanisme et habitat. Le libanais qui s’est installé dans les périmètres de la masse filtrante de la Régideso doit libérer la servitude. C’est un espace appartenant à la Régideso depuis des lustres. Que la justice arrête d’être corrompu par les ‘’plus forts’’ au détriment du peuple », a fait savoir les élus du district de la Tshangu.
Cette situation, risque de compromettre au bon fonctionnement de l’usine dont les travaux de deux derniers modules s’achèvent à l’horizon 2025. Ce qui amènera la capacité de production à 165.000m3/jour et desservira la cité universitaire, la commune de Mont Ngafula et d’autres communes du district de Tshangu.
Le satisfecit de la population
La joie était immense à l’arrivée de la suite du ministre Mwenze au quartier Salongo situé dans la commune de Kimbaseke pour s’assurer de la qualité d’eau desservie. En liesse, la population a, tout d’abord exprimé sa reconnaissance au gouvernement congolais, puis, a présentée ses doléances quant à la gestion des fuites d’eau qu’enregistrent plusieurs coins de la capitale, bénéficiaires d’eau potable de cette usine située à une trentaine de kilomètres du centre-ville au confluent des rivières N’djili et Lukaya.
Dans son itinérance d’inspection, le ministre Olivier Mwenze et sa suite ont, ensemble, palpé la réalité sur terrain, malgré la tuyauterie qui pose problème.
Ainsi, le directeur de distribution de Kinshasa a assuré que dans deux mois, les travaux de remplacement de la tuyauterie ne posera plus problème aux 580.000 ménages bénéficiaires d’eau potable. « Nos équipes de maintenance sont à pied d’œuvre au quotidien pour stopper des fuites d’eau dont la tuyauterie est vétuste », dit-il.
Pour s’assurer de la qualité d’eau desservie à la population, des équipes sont déployées régulièrement sur terrain pour prélever des échantillons qui, par la suite, sont examinés aux laboratoires.
François Kitoko
