Il s’est tenu à Kinshasa du 31 octobre au 4 novembre, la 41ème Réunion Ministérielle des Hauts fonctionnaires en charge de l’eau et de l’énergie de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADC), après celle tenue en décembre dernier à Lilongwe au Malawi. Les pays membres se sont engagés à appliquer le texte relatif au Plan directeur gazier pour un coût estimatif de 17 milliards de dollars américains.
Ces assises, conjointes de cinq jours, ont tourné autour des questions cruciales de l’eau et de l’Énergie de l’espace SADC. Axées sur le thème annuel « Promouvoir l’industrialisation au moyen de l’agro-transformation, la valorisation des minéraux et le développement des chaînes de valeurs régionales en vue d’atteindre une croissance économique inclusive et durable », le ministre Olivier Mwenze des Ressources hydrauliques et Électricité a déclaré qu’à travers ces travaux, il est important d’étudier de manière approfondie les liens entre l’énergie, l’eau, le pétrole, le gaz, la politique et l’économie pour améliorer les efforts déployés dans les solutions énergétiques et environnementales.
Dans son mot de circonstance, le secrétaire exécutif de la SADC, M. Mpedi Magosi, a indiqué que l’eau et l’énergie sont des secteurs primordiaux susceptibles de booster le développement des pays de la région. « Un accent particulier devrait être placé sur les projets d’infrastructures touchant les secteurs précité afin de les intégrer sur le plan régional et d’y inclure la RDC de par son potentiel énergétique et hydrique », déclare-t-il.
Pour Olivier Mwenze Mukaleng, président du comité des ministres de l’énergie et de l’eau de la SADC, il est plus temps que les responsables de ce secteur investissent dans des infrastructures afin de réduire les pertes et d’accélérer la distribution des produits sur les marchés locaux régionaux et internationaux. « Actuellement, de manière globale, le taux de desserte en énergie électrique et en eau reste faible. Et pourtant, la fourniture de ces denrées est une des conditions sine qua non pour l’activité industrielle », a-t-il interpelé.
Pour le cas de la RDC, le ministre Mwenze a rappelé le faible taux d’accès à l’énergie occasionné par la déforestation et le faible taux d’accès à l’eau qui favorise les maladies hydriques, maintenant la population congolaise dans la pauvreté alors que « le pays dispose de 52 % de réserve en eau douce de surface en Afrique, soit 10 % de la quantité mondiale et 23 % de ressources hydriques renouvelables ».
Ainsi, une attention particulière devrait être portée aux conditions de travail et au partage de la valeur créée, martèle M. Mwenze avant d’assurer que cet aspect est une « condition nécessaire pour lutter contre la pauvreté dans la région australe ».
Parmi les recommandations formulées à ces assises, figure l’accélération de la transition énergétique qui devra garantir l’accès aux services énergétiques fiables, durables, modernes et abordables. Plusieurs projets d’infrastructures liés à l’eau et à l’énergie ont été soumis aux Conseil des ministres des Ressources hydrauliques de la SADC pour délibération lors de la rencontre de mars 2023, où plusieurs corridors gaziers devront être mis en place.
Lors de sa prise de fonction en août, rappelle-t-on, le président congolais Félix Tshisekedi, président en exercice de la SADC, avait pris l’engagement de s’investir dans la construction d’infrastructures avec le concours des Etats membres, à même d’aider à l’industrialisation rapide de la région qui vise à stimuler l’intégration économique et à éradiquer la pauvreté dans la région de la SADC.
François Kitoko