Les relations entre la République Démocratique du Congo et la Chine ne les sont que de façade. Le déséquilibre criant dans le rapport d’intérêt cache une certaine duperie dont le grand perdant demeure le Congo. C’est le constat fait des relations commerciales entre les deux pays. L’Ambassade de Chine en RDC est intraitable vis-à-vis des Congolais en matière de visa qu’elle l’est pour d’autres pays africains. Alors que les Chinois sont démesurément sur des gites de miel au Congo avec un traitement de faveur en plus.
Alors que le gouvernement de la République que dirige Sama Lukonde Jean-Michel rabat les oreilles des Congolais avec la diplomatie dite agissante. Et ce, après plusieurs voyages du Chef de l’Etat Félix Tshisekedi. Le monde des affaires et l’entrepreneuriat congolais ne semblent pas trouver leur compte.
Les relations commerciales entre les deux pays sont très défavorables à la RDC. On est tenté de pointer du doigt le ministère des Affaires Etrangères congolais comme complice de cette situation pour n’avoir pas su défendre correctement les intérêts du pays.
Depuis un certain temps, il s’observe à l’Ambassade de Chine au Congo, une discrimination qui ne dit pas encore son nom contre les Congolais qui sollicitent le visa pour un séjour d’affaires en Chine. Contrairement à d’autres Africains [Angolais, Rwandais, Tanzanien, etc] qui se rendent en Chine, 70 à 80% des demandes des visas sont refusées sans qu’une justification valable ne soit fournie aux demandeurs, renseignent plusieurs sources concordantes. Ce refus ‘’poli’ d’accorder des visas aux Congolais constitue une stratégie pour empêcher les Congolais à se rendre en Chine où s’offre de belles opportunités d’affaires par rapport au moyen orient.
Par contre, l’Ambassade de Chine préfère accorder quelques visas touristiques pour éviter de longs séjours. Toutefois, certains visas sont accordés à condition d’avoir une invitation de séjour de la part d’un chinois. Pendant que les Congolais broient du noir, les autres Africains obtiennent des ambassades chinoises des visas allant même à 3 ans avec multiples entrées. Paradoxalement, en RDC, les Chinois entrent quand et comme ils veulent. Ils s’y installent où bon leur semble sans en être inquiétés. Ils obtiennent de nombreuses faveurs de la part de nos autorité politiques, judiciaires et militaires plus que les nationaux. Les responsables de la Direction Générale des Migrations (DGM) en font leur chou gras. Des visas de résidence ou de travail sont distribués sans limites, sans contrainte.
Pour obtenir un visa d’une année en Chine pour ceux qui font ou qui veulent faire les affaires en Chine, plusieurs conditions discriminatoires leurs sont imposées. Il s’agit entre autres : le paiement d’une somme de USD 4000 – avoir un bureau qui ne coûte pas moins de USD 500 dans un quartier VIP – louer une maison d’au moins USD 500 pour son habitation – et employer un Chinois pour qui il faut verser obligatoirement une somme de USD 500 par mois comme pension de retraite à la structure telle que la CNSS – et éviter d’embaucher tout sujet congolais. Ces mesures ne concernent que les Congolais et pas les ressortissants d’autres nationalités qui n’offrent pourtant aucun privilège à la Chine.
En effet, le blocage que la Chine inflige aux Congolais est beaucoup plus concurrentiel. Constatant que le Congo est un grand marché de consommation où se réalise des bénéfices exorbitants et hors normes, les Chinois préfèrent être eux-mêmes fournisseurs des biens manufacturés en RDC pour réaliser assez de bénéfice. Ils sont dans le détail comme dans le gros au grand dam des nationaux dont la passivité et la duplicité des autorités laissent à désirer.
Avec cette manière déséquilibrée, il est difficile de voir la classe moyenne émerger. Car, les paramètres de multiplication des richesses sont verrouillés quelque part. Le parlement devrait en principe interpeller le ministre des Affaires étrangères pour des explications relatives à ce déséquilibre ci-haut explicité.
Le système bancaire a été aussi complètement verrouillé pour les Congolais. Quel que soit le chiffre d’affaires détenu, l’on n’a pas droit d’ouvrir un compte bancaire en Chine ou d’effectuer toute transaction par toutes les voies universellement connues. Le système tel que Western Union qui faciliter plusieurs hommes d’affaires, a été fermé dans le pays de Mao Tsé Tung et le système congolais n’est pas reconnu.
L’entêtement de la Chine est l’arbre qui cache la forêt. A vouloir comprendre la source du blocage et de la maltraitance des Congolais, une source renseigne qu’une somme de USD 1 Million serait déboursée chaque mois à cet effet via le ministère congolais des Affaires étrangères. La représentation nationale a tout intérêt de vérifier cette situation controversée qui bloque le climat des affaires vis-à-vis de la Chine. Alors que les pays qui ne donnent pas assez de privilèges à ce pays, sont respectés, mais pas la RDC.
L’œil du Jaguar