La Fondation Katangaise (FK) a rencontré cette semaine Laurence Lolo Kyungu, membre du conseil d’administration de la Gécamines, dans un climat de vive préoccupation. Au cœur des échanges : l’opacité qui entoure la gestion actuelle de l’entreprise publique minière, jadis fleuron de l’économie katangaise, mais aujourd’hui minée par les soupçons de mauvaise gouvernance.
Pour la FK, il est temps que les Katangais soient pleinement informés de ce qui se passe dans leur patrimoine commun. « Le Katanga a le droit de savoir », martèle la délégation, inquiète de la vente progressive des actifs stratégiques de la Gécamines — notamment les carrés miniers cédés à des intérêts privés, souvent dans des conditions opaques et au détriment de l’intérêt général.
Un point sensible a particulièrement retenu l’attention : la vente présumée des deux tours jumelles de la Gécamines, situées en plein cœur de Lubumbashi. Bien que des travaux d’aménagement y soient en cours, des sources concordantes affirment que ces immeubles emblématiques auraient déjà été vendus. Une information que la FK a exigé de clarification, soucieuse de voir disparaître un autre symbole du patrimoine katangais sans explication.
Face à ces inquiétudes, Lolo Kyungu a tenté de rassurer ses interlocuteurs. Il a nié toute vente des tours et appelé à un dialogue ouvert entre la Gécamines et la communauté katangaise. « Il est urgent de rétablir un pont de contact », a-t-il affirmé, reconnaissant la nécessité de plus de transparence sur les décisions prises par l’administration de l’entreprise.
Mais la tension reste palpable. Alors que la Gécamines conclut des partenariats lucratifs avec des entreprises étrangères (Cas de Jeffrey qui continue à faire couler encre et salive, Ndlr), ses agents, eux, continuent de survivre avec des salaires dérisoires. Une véritable galerie financière, selon les termes employés par des membres de la FK, où les bénéfices semblent filer entre les mains d’une élite, loin des travailleurs et des populations locales. L’outils de production est longtemps resté vétuste et non renouvelé. Conséquence, une faible production ne permettant à l’entreprise de se développer.
La Fondation Katangaise promet de rester mobilisée et vigilent. Pour ses membres, il ne s’agit pas seulement de protéger des bâtiments ou des concessions minières, mais de défendre l’avenir même du Katanga, aujourd’hui mis à mal par une gestion jugée opaque, inéquitable et déconnectée des réalités locales.
il faut cependant noter que la société immobilière du Congo (SIMCO), une filiale de la Gécamines SA, avait lancé en début de cette année des travaux de réhabilitation de ce lieu majestueux dans le cadre d’un vaste programme de développement dont on ignore le contenu exact.
Affaire à suivre!
L’œil du Jaguar