La province du Lualaba qui a attiré des investisseurs et autres compatriotes grâce à la dynamique de développement enclenchée par le duo Richard Muyej et Fifi Masuka connait depuis décembre 2020 une chute en enfer. La confusion s’est installée au gré de la volonté injustifiée de la haine des uns envers les autres. Tout se dit et se fait, malheureusement au nom de l’union sacrée et de son initiateur, Félix Tshisekedi. Comme qui dirait, Fatshi est le symbole du désordre, de la confusion et de l’anarchie observés actuellement au Lualaba.
Ce n’est plus un secret, la province du Lualaba va mal, voire très mal. Cela depuis décembre 2020 quand son Gouverneur adulé, Richard Muyej MANGEZE MANS a été appelé à Kinshasa, suite aux accusations de sa colistière. Alors qu’il venait de participer à la conférence des gouverneurs à Kinshasa, Richard Muyej va tomber malade et sera acheminé au pays de Madiba pour des soins intenses. On a trop spéculé sur sa santé jusqu’à parler d’un probable empoisonnement. Ce qui n’est pas à exclure vu le degré de la haine qui déchire le Lualaba. Depuis lors, rentré à Kinshasa, il attend d’être reçu par le chef de l’Etat pour des orientations, apprend-t-on. Sur terrain, ses alliés d’hier que lui-même a façonnés, crient déjà à l’après MUYEJ et s’adonnent visiblement à la chasse à l’homme en montant des stratagèmes pour s’ancrer.
En bons disciples de Nicolas Machiavel, ces apprentis ‘’sorciers’’, terme plus utilisé par le président Tshisekedi lors de son visite au Katanga, organisent volontairement le chaos. On assiste à une gestion paroissiale qui tient que de la volonté d’écarter tous ceux-là qui ne plaisent pas ou qui ne font pas partie de la ‘’fratrie’’. On décourage tous ceux qui constituent l’obstacle à des occasions de jouissance, indique-t-on. Pour se faire, l’option de la terreur, de la tyrannie et l’imposition d’une volonté non concertée demeurent la règle, observe-t-on sur terrain. La méthodologie est bien simple : procéder à de suspensions, à de non considération et à l’intox pour nuire quiconque ne se rangerait pas derrière cette vision obscurantiste des nouveaux régnants, quand bien même cela soit encore temporaire. Bref, la confusion a élu carrément domicile dans cette province qui pourtant inspirée confiance et attirait l’attention, nonobstant les quelques failles constatées ci et là.
Félix-Antoine Tshisekedi vient encore de renforcer la perplexité en ne faisant pas allusion à la situation pourrissante dans cette partie. On dirait il acquiesce cette façon de faire. Pourtant, la déstabilisation des institutions pourrait affecter l’impact du développement, la convivialité sociale et même la production.
Comble de tout, c’est à la faveur de l’union sacrée que les nouvelles autorités ou si vous voulez les autorités ad intérim mettent plus en exergue le nom du chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo de qui prétendent-elles obtenir les ordres de créer cette zizanie honteuse qui ne profite à personne.
Des suspensions qui cacheraient la magouille !
Cela ne vient pas que de moi, ç’a été clairement et ouvertement dit dans les canaux de communication, presse et réseaux sociaux. A en croire nos sources, les suspensions précipitées des ministres provinciaux des Infrastructures, Mbangu Mwangal Norbert et celui du Budget & Plan, Muyeye Lutongo Trésor, laissent apparaitre un arbre qui cache une immense forêt.
Les raisons avancées, ne sont que des farfelues. Tenez, il n’y a jamais eu un conseil des ministres tenu pour interpeller les intéressés. La cheffe de l’exécutif provincial a-t-elle exigé des explications à ses collaborateurs avant toute prise de décision ? NON. Administrativement, il y a eu violation des règles en matière de barème de sanction. Certainement, les juristes autour de l’autorité n’ont pas joué leur rôle en la laissant agir par sot d’humeur. C’est eux qu’il faut sanctionner afin de laver le déshonneur qui a couvert l’autorité. Car l’état de droit claironné à longueur de journée, c’est avant tout le respect de règles du jeu. Le contraire, c’est de l’arbitraire, de la chimère.
La suspension décriée du ministre des Infrastructures, Norbert Mbangu Mwangal, selon de sources bien informées, est intervenue curieusement le jour même qu’il a été répondre à une question orale à l’Assemblée Provinciale. Rigolo, ou plutôt surprenant. L’autorité provinciale ne devrait-t-elle pas ne fut-ce attendre le feedback venant de l’organe délibérant en tant que contrôleur de la province ? On dit, qu’il y a eu des révélations compromettantes dans les réponses du ministre auprès des élus du peuple. On le saura.
Quant au ministre du Budget et Plan, on apprend que depuis février 2021, M. Muyeye Trésor a été retenu comme apprenant au collège des Hautes Etudes de stratégie et de défense (CHESD). Madame le vice-gouverneur a été informée personnellement, car notifiée à cet effet de la non incompatibilité avec les fonctions du concerné. En plus, l’autorité provinciale ad intérim savait pertinemment bien que chaque vendredi et samedi sont les jours retenus pour les enseignements au CHESD. D’ailleurs, à ce sujet, le ministre du Budget avait même obtenu l’autorisation du vice-gouverneur et gouverneur a.i qui lui avait octroyé même une prise en charge au nom du gouvernement provincial. Il n’y a donc pas de raisons de prétendre à une quelconque absentéisme dudit ministre. Là encore les juristes de la cour n’ont pas aidé l’autorité.
Cependant, apprend-t-on, à la base de cette bourrasque qui a déchainé la colère de la cheffe, serait la réponse de l’Autorité de Régulation des Marchés Publics (ARMP) dans sa lettre référencée 559/ARMP/DG ai 04/2021 du 14 avril 2021 déclarant la nullité du contrat de partenariat Public-Privé relatif à l’asphaltage et au drainage des routes de Katebi. On a pris que les deux ministres ainsi que celui de l’Energie auraient fait voir à leur cheffe du caractère illégal du contrat tout en lui signifiant que c’est à eux qu’appartiennent la charge. Semble-t-il, il y a une dimension de profit qu’il serait à la base de cette division. On parle de 19 millions de dollars américains exigés à la signature dudit projet contesté bien que salutaire. On ose croire, pièce contre pièce, l’expression chère à VK, que les deux ministres suspendus et leur collègue démissionnaire, Patrick-André KAKWATA, sont de victimes expiatoires pour avoir refusé de cautionner l’irrégularité.
Cette situation délétère sciemment entretenue serait couvert par Kinshasa dont les provinciaux ne joueraient que le rôle de caisse de résonnance. Quiconque contredit les autorités ad intérim au Lualaba, est considéré comme anti-Fatshi. Cela ressort clairement dans l’arrêté portant suspension des ministres provinciaux qui ont refusé de cautionner l’illégalité que cachait une magouille : « des tels comportements sont susceptibles d’obstruer délibérément la politique du chef de l’Etat tendant, entre autre, à moderniser les infrastructures routières et notamment celles de la province, en ce qui concerne le désenclavement en vue de relier ses différents territoires, les uns des autres » (Sic)
Autrement, le désordre dans le Lualaba porte le cachet du chef de l’Etat qui encouragerait cette situation inédite, à en croire, ceux-là qui pensent porter à bras le corps Félix Tshisekedi plus que d’autres compatriotes. On l’a aussi entendu autrement à l’Assemblée Provinciale lors de la déchéance qualifiée de cavalière du Rapporteur, Donat Tshimboj que les uns ont accusé de dédoubler l’Union Sacrée.
Espérons que le garant de bon fonctionnement des institutions fera preuve de sagesse pour écouter équitablement les uns et les autres en calmant les ardeurs des uns et des autres. ainsi l’union sacrée sera un outil du progrès et de paix.
Un accueil imposé
Ainsi l’atteste le compte-rendu du lundi 10 mai 2021 de la FEC, Fédération des entreprises du Congo, présidée par Mme le vice-gouverneur et gouverneur ad intérim, Fifi Masuka en rapport avec l’arrivée du Président de la République et Chef de l’Etat. ci-dessous l’intégralité du condensée de cette réunion. C’est suite à la grogne qui montait ci et là que l’autorité provinciale a eu à se rebiffer en lançant personnellement un message presque contradictoire sans faire allusion au dit compte-rendu sus évoqué. Au Haut-Katanga par contre, sans imposer une journée chomée et payée, le chef de l’Etat n’a pas été déçu de l’accueil.
G. Wakunonda