Les députés nationaux d’Ensemble, regroupés au sein de groupes parlementaires MS-G7 et AMK & Alliés dénoncent une obstination à vouloir imposer une CENI aux ordres qui pourrait conduire à un nouveau chaos électoral en l’absence de consensus ainsi que du respect de procédure de désignation équitable et transparente des membres.
Dans une déclaration politique fait à Kinshasa, ce vendredi 13 août, ces élus rejettent catégoriquement tout idée d’être représentés dans la commission parlementaire installée au cours de la plénière du jeudi 12 août à l’Assemblée nationale, en vue de procéder à l’examen des candidatures des membres de la CENI.
Contrairement aux dispositions de la loi sur la CENI, indiquent-ils, la commission mise sur pied par le président Mboso n’est ni mixte, ni paritaire et encore moins représentative des forces politiques au sein de l’Assemblée nationale en l’absence de représentants de certaines composantes concernées.
Concernant l’attribution des postes au sein de la CENI, Christophe Mboso ne fait aucun cas du poids politique respectif des différents groupes parlementaires qui composent la majorité. Selon eux, le président de la Chambre basse du parlement ignore les observations de l’opposition politique déterminée à ne pas y désigner des membres faut de consensus préalable. « Il ne fait aucune place aux grandes confession religieuses qui encadrent pourtant 80% des Congolais dans leur foi », dénoncent-ils.
Ils réitèrent, par ailleurs, leur attachement à la décision irrévocable d’« Ensemble », exprimée dans la déclaration du 30 juillet dernier, de ne pas déléguer de membre à la CENI en l’absence de consensus et du respect d’une procédure de désignation équitable et transparente. « En aucun cas, nous ne serons engagés par ses éventuels travaux. Dans le cas où un membre de l’un ou l’autre de nos deux groupes parlementaires venait à s’y retrouver, ce ne serait qu’à titre purement personnel », martèlent-ils.
Dans leur saisine, ces élus du peuple dénoncent, également, l’activisme et les prises de position partisanes du président de l’Assemblée nationale, ainsi que son alignement systématique derrière les intérêts d’une seule mouvance politique, faisant fi de la hauteur et de la dignité que requièrent ses fonctions à la tête de la Représentation nationale. « Il prend le risque de porter une lourde responsabilité dans la montée des frustrations de la population face à cette nouvelle tentative de confiscation du processus électorale et de la démocratie en RDC », estiment les députés d’«Ensemble».
François Kitoko