INPP : Patrick Kayembe DG a.i chambarde sur fond du clivage tribal

La situation est inédite à l’Institut National de Préparation Professionnelle (INPP). Le nouveau patron ad intérim, Patrick KAYEMBE NSUMPI, jouissant de ses entrées dans la famille présidentielle, se voit permis de fouler aux pieds les lois et règles qui organisent les institutions publiques en RDC. Plus de 200 affectations signées le même jour en moins de 2 semaines après sa prise de fonctions, chambardant complètement l’organigramme sur base du clientélisme et du clivage tribalo-régional.

La situation est très tendue et prête à exploser au sein de l’INPP depuis l’avènement de Patrick KAYEMBE, Directeur Général a.i nommé le 30 juillet 2021 à la faveur de la suspension à titre conservatoire de l’ancien DG Maurice Tshikuya à la suite du rapport de l’Inspection Générale des Finances. L’actuel ‘’homme fort’’ de l’INPP, profitant de ses accointances avec la famille du président de la République, s’est mis à faire des choses contrairement aux normes et règles prévues en ce qui concerne la mise en place des cadres et agents de l’INPP.

En effet, disions-nous en sus, nommé le 30 juillet 2021 selon l’arrêté ministériel N° 008/CAB/MIN/METPS/CNM/HMK/07/2021 portant désignation à titre intérimaire du PCA et du DG de l’INPP, Patrick KAYEMBE NSUMPI a pris ses fonctions le 03 août 2021 dernier à la suite de la remise et reprise. Moins de 2 semaines seulement, il procède au chambardement de l’institution en signant plus de 200 nouvelles affectations ayant la propension d’une oligarchie. Dégradant des cadres de direction et ou cadres de collaboration pour des postes d’exécution, permutant d’autres vers les petites entités et surtout élevant certains à d’importants postes de responsabilité malgré l’existence de leurs dossiers disciplinaires à leur charge. D’aucuns se posent la question de savoir, en vertu de quel droit congolais procède-t-il à ce chambardement en cascade, alors que l’on connait bien les limites des prérogatives d’un intérimaire au niveau de l’administration publique. Cette situation qui n’est connue ni du ministère de Travail et Prévoyance Sociale, ni du Secrétariat Général frise un désordre organisé pour fouler aux pieds les efforts du gouvernement de la République.  Ça bouillonne à la direction générale et dans différentes directions provinciales.

En effet, quelques cas flagrants de dégradation et d’élévation méritent d’être épinglés pour montrer le niveau de méchanceté et d’embrouillamini dans lesquels le DG a.i. Patrick Kayembe Nsumpi a entrainé l’INPP en moins de 2 semaines seulement de sa prise de fonction temporaire.

A Kolwezi dans la province du Lualaba, un plan machiavélique est concocté contre le directeur provincial. Trois collaborateurs gênants ont été placés expressément pour le mettre dans un traquenard. Il s’agit de l’adjoint administratif et financier, de l’adjoint technique et du comptable. Curieusement, tous sont de la même aire linguistique.

A Lubumbashi dans le Haut-Katanga, il y a lieu de fustiger des irrégularités notoires qui frisent un règlement de comptes pur et simple. Sur la multitude d’affectations illégalement signées par le puissant gendre de la famille Tshisekedi, Patrick Kayembe Nsumpi, 4 cas jugés pathologiques pris au volet méritent de passer sous la loupe. Comment comprendre que certains agents qui ont été réhabilités à des postes stratégiques de gestion alors qu’ils ont été sanctionnés et déplacés de leurs postes de gestion pour vol de matériels, détournements de fonds et imitations des signatures de la hiérarchie pour plusieurs retraits de fonds à la banque ? Voilà où se trouve le hic.

Cependant, le Directeur Général ad intérim fait fi à la décision du conseil d’administration du 07 juillet 2021 élevant certains cadres aux grades de directeurs et sous directeurs. C’est ce qui fait croire à un règlement de comptes ou une action de vengeance.

Ces investigations sombres reflètent, à en croire une source, la déclaration qu’aurait faite un agent des approvisionnements à l’INPP/Likasi et épouse d’un grand responsable dont nous taisons le nom : « Vous Katangais, vous verrez quand nous allons prendre le pouvoir ». C’est exactement ce qui se passe sans se voiler la face.

Le clivage tribal devient récurrent

Avec l’avènement de l’union sacrée que dirige Félix Tshisekedi, beaucoup de remplacement opérés aux seins des entreprises publiques et autres établissements étatiques, laisse un goût de rater. Cela dénude de toute sa substance l’Etat de droit, car plusieurs couacs sont constatés dans le limogeage des animateurs, malheureusement leurs remplaçants ne sont curieusement que les ressortissants d’un même coin, le Grand Kasaï. Des plaintes fusent de partout à travers la République. Il n’y a pas des katangais, les gens de l’équateurs et bien d’autres provinces en ont fait mention. Pour le cas du Katanga, Déogracias Mutombo de la Banque Centrale du Congo a été remplacée par Malangu Kabedi Mbuyi Joséphine. De même que la DG de la CNSS, Agnès Mwad Katang (Paradoxalement très bien cotée par la même IGF, Ndlr), s’est fait remplacer par Patrick Ossi Okori. A la DGE, André Lumbu a été remplacé par Laffont Musenge, son ancien chef de division chargé du contrôle fiscal. Seuls les compatriotes ressortissants de la même zone linguistique que le Chef de l’Etat semblent répondre au profil voulu pour une gestion efficiente selon la vision de l’Union Sacrée. Ce grave clivage met en mal la cohésion nationale et la cohabitation pacifique des communautés.

Contacté par notre rédaction, le DG a.i, Patrick KAYEMBE NSUMPI se dit ne pas perdre son temps à suivre et à réagir à ce qui se dit dans les réseaux sociaux. Cependant, il reconnait avoir procédé à un aménagement en signant une dizaine d’affectations pour raison d’efficacité de son cabinet. Il affirme en outre, avoir des prérogatives par délégation de pouvoir pour procéder à certains changements quand il le faut. Il persiste que le reste n’est qu’invention car personne ne peut prouver plus de 200 affectations qu’il a signées. Il met à défi quiconque voudrait lui prouver le contraire.

Gabriel Wakunonda 

Parus cette semaine

Nicodème Tanda constate les dégâts causés par la pluie

Le ministre provincial de l'Environnement et du Développement durable dans la province du Lualaba, Nicodème Tanda Wamana, a effectué une visite de terrain le...

35 ans après la disparition de Justin Kalukuta :Hommage à un patriarche et à son héritage

Le 12 décembre 2024, la famille Kalukuta ainsi que la communauté de Lubumbashi ont commémoré le 35ème anniversaire de la disparition du patriarche Justin...

Jubilé de diamant de Jean-Jacques Kalonji : 60 ans d’une vie riche et engagée

Jean-Jacques Kalonji a su se réinventer au fil de sa carrière grâce à plusieurs facteurs clés qui illustrent sa capacité d'adaptation et son engagement...

Likasi : La suspension controversée de la Bourgmestre ANZAKA de ShituruJ. Kyabula a-t-il été induit en erreur par Henry Mungomba?

 La bourgmestre de Shituru, Anzaka Alima Suura Asha Laure a été suspendue préventivement depuis le 10 décembre dernier par le gouverneur du Haut-Katanga Jacques...

Sur le même sujet