Séjournant dans la ville de Kolwezi dans la province du Lualaba, le Sénateur Michel Kanyimbu Shindany, président national du parti politique ART (Action pour la Reconstruction et le Travail) a dressé un tableau sombre de la province du Lualaba. Selon lui, le changement passe par la mise en place d’un management consciencieux au travers le bon choix des élus qui comprennent les réels enjeux du développement de cette province au regard de ses potentialités. Il l’a dit au cours d’un point de presse à bâtons rompus qu’il a animé.
Rapporteur du Sénat pour la mandature qui vient de s’achever et économiste de formation, Michel Kanyimbu, un des candidats favoris à la législative tant nationale que provinciale pour la ville de Kolwezi a, au cours d’un tête à tête avec les médias locaux, dressé un tableau peu reluisant de la province du Lualaba malgré ses énormes potentialités et ressources directes.
Selon lui, le Lualaba accuse un grand retard par rapport aux objectifs que la conférence pour son développement s’était assignée lors de la mise en place du découpage en 2015. La situation socio-économique que cette province affiche actuellement ne reflète pas les ressources directes perçues et qui devraient être affectées à l’amélioration des vies des populations [sans faire allusion à la rétrocession et autres ressources, Ndlr], a souligné Michel Kanyimbu. « Pas d’eau potable, pas de routes, pas de travail (…) la population affiche une extrême pauvreté de plus en plus. Pourtant il y a assez », a-t-il constaté.
Il a fait savoir qu’à la faveur du nouveau code minier de 2018, la redevance minière perçue directement a explosé avec un taux d’accroissement énorme allant de 2 à 3,5%. Faisant allusion aux statistiques, il a indiqué que plus de 2.000.000 de tonnes de métaux sortent de la province et partent chaque jour que la province ne puisse en tirer profit. Dès lors, il ne faut pas que dans 5 ou 10 ans après que l’on puisse pleurer, a-t-il souligné.
Le nouveau paradigme pour le développement de cette province tient au changement du management, a-t-il dit avec véhémence. Cela implique un bon choix des élus consciencieux provinciaux ; car ce sont eux qui vont élire le gouverneur, a-t-il indiqué. C’est ici pour lui l’occasion d’interpeller le peuple en amont de faire attention sur le type d’hommes à élire. Il faut que ces élus soient des personnes capables de comprendre que les minerais [comme principales ressources de cette province, Ndlr] sont épuisables et il faut penser à la diversification de l’économie de la province. Il en est de même à Kinshasa, la scène politique est vide, il manque des vrais ambassadeurs, des visages ayant du courage et des épaules pour défendre et protéger le Lualaba, a-t-il ajouté. « Je suis la meilleure personne pour jouer ce rôle afin d’arrêter la récréation avec une gestion fondée sur le favoritisme et l’influence ethnique ou autre », s’est écrié Michel Kanyimbu.
À ceux qui pensent qu’il n’a pas d’encrage au Lualaba ; ce fils du terroir [arborant son sourire habituel] leur a fait savoir ce que la population attend. Ce sont les solutions à ses difficultés. Et d’enchainer qu’il a toujours existé au Lualaba, mais en silence, car il vient du monde des affaires. Toutefois, son choix de concourir dans la circonscription de Kolwezi dans le Lualaba s’explique par le fait qu’il a une vision pour le bien de son peuple qui souffre. « Je suis originaire de cette province – c’est ma base naturelle qui souffre et j’estime que je peux apporter ma contribution pour ne pas être interpellé par les générations à venir de n’avoir pas agi à temps», a-t-il indiqué.
Se trouvant aux commandes du regroupement ART-A, le Sénateur Michel Kanyimbu se dit aberrant de créer un nouveau parti politique juste pour accompagner ou soutenir quelqu’un d’autre. L’ART-A a une vision et tient à l’exercice du pouvoir pour apporter un changement auquel aspire le peuple, a-t-il rappellé. En alignant plus 1300 candidats à travers le territoire national, c’est pour se faire un poids politique, croit-il fort comme fer. Ce n’est que de cette façon que le leader de l’ART-A entend faire valoir sa vision et traiter/négocier d’égal à égal sans complexe au moment opportun afin de défendre valablement ses électeurs. « Mon problème, c’est le Congo (…) et le non l’appellation honorable. J’ai été élu indépendant, j’ai gardé ma position d’indépendant et maintenant je suis centriste (…) », a-t-il fait savoir.
Michel Kanyimbu espère avoir un mandat direct de la population du Lualaba via le vote de celle de Kolwezi pour avoir la qualité d’aller plaider en sa faveur tant au national qu’au niveau provincial. Son crédo est de rétablir la justice sociale et de voir cette population jouir de la manne de son environnement naturel. Il est revenu avec beaucoup de regret sur la situation, par exemple, des artisanaux qui produisent 20%.
Il est revenu avec beaucoup de regret sur la situation déplorable des artisanaux miniers qui, pourtant produisent et contribuent à 20% de la production, mais dont le traitement ne suit pas malgré l’embelli minière. Il pense dur comme fer que le développement devra tenir compte de la diversification de l’économie. Il a proposé la mise en place d’un plan de développement équilibré du point de vue social pour l’intérêt de tous. C’est le cas, par exemple, de la desserte en eau potable qui ne devrait pas être un luxe. Plutôt un besoin primaire auquel chaque citoyen doit avoir l’accès, a-t-il dit.
Pour mieux présenter l’homme, nous y reviendrons dans nos prochaines livraisons avec son portrait au grand complet.
JMM
