En attendant le jeu des alliances au sein du parlement en vue de dégager la majorité parlementaire et la désignation du chef du gouvernement, l’Union des démocrates pour le progrès social (UDPS/Tshisekedi) et sa mosaïque constituée de 8 groupements a déjà une garantie avec un total de 154 sièges, soit 32% sur l’ensemble des élus. Il s’agit notamment de l’UDPS/Tshisekedi 69 élus, A/TDC 21 élus, AAAP 21, 4AC 16, AABG 8, A3A 7, ATUA 6, FPAU 4 et APCF 2.
A ceux-là s’ajoute les autres alliés parmi les 44 formations ayant atteint le seuil de représentativité électorale de 1% (Soit 179.765 voix), se trouvent des géants et loyaux de l’USN dont AA/UNC de Vital Kamerhe, AFDC-A de Modeste Bahati Lukwebo, AB de Jean-Michel Sama Lukonde, A/B50 de Julien Paluku Kahonge, AACPG de Pius Mwabilu Mukala et le MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo. Tout compte fait, l’USN rafles facilement plus de 400 sièges sur un total de 477 élus. Le reste concerne les cas d’adoption prévus par la loi.
L’opposition amoindrie
L’Ensemble pour la République de Moïse Katumbi n’a eu que 24 sièges. Les autres composantes n’ayant pas atteint le seuil de représentativité électoral. C’est le cas de Leadership Gouvernance et D (LGD) de Matata Ponyo Augustin, de l’Alliance des Congolais pour la Refondation de la Nation (ACRN) du Dr Denis Mukwege. L’ECIDE de Martin Fayulu Madidi n’a aucun siège pour n’avoir pas aligné ses candidats.
Certaines formations spécialement katangaises n’ont pas atteint le seuil. Il s’agit de ARDev de Jacques Kyabula, ART de Michel Kanyimbu et ALDEC de Adèle Kayinda Mahina. Une des raisons plausibles de leur c’est leur manque de maturité politique. Ce sont des nouvelles formations qui se recherchent encore et qui n’ont pas encore réussi à s’implanter complètement sur l’ensemble du territoire national.
On dirait un règlement de compte !
Toutes les grandes figures de l’ER se sont vus carrément débarquées. D’aucuns ne peuvent en croire. On dirait un acte délibéré pour éloigner toutes ces grosses gueules de l’hémicycle. Il s’agit de Olivier Kamitatu Etsua dans le Kwilu, Francis Kalombo à Kinshasa, Mike Mukebay à Kinshasa, Daniel Safu à Kinshasa, Hervé Diakèse dans le Kongo Central et Jacky Ndala à Kinshasa.
La moitié des ministres élus
Lors de la publication des résultats de l’élection législative par la CENI, force est de constater que la plupart des ministres du gouvernement sortant de Sama Lukonde, ont été élu comme par un coup de bâton magique. Et ce malgré leur faible côte de popularité au regard de leur rendement. Il s’agit : du Premier ministre sortant, Jean-Michel Sama Lukonde, la VPM de l’Environnement, Eve Bazaiba, le VPM de l’Intérieur et Sécurité, Peter Kazadi, la Ministre d’Etat des Mines, Antoinette Samba, le ministre de l’EPST, Tony Mwaba, le ministre des Finances Nocolas Kazadi ainsi que Guy Loando, Julien Paluku, Aimé Boji, Vital Kamerhe, Patrick Muyaya, Désiré Kashimir Eberande, Mohindo Nzangi, Jean-Pierre Lihau, Christophe Lutundula, Didier Budimbu, Pius Mwabilu, Molendo Sakombi, etc.
L’espace Kasaï prend la moitié des sièges
Après publication des résultats des élections législatives qui ont eu lieu le 20 décembre 2023, il ressort de ces derniers que l’espace Grand Kasaï se tape près de la moitié des députés élus avec 224 sur 477, soit 47%. Alors qu’il y a des provinces comme le Grand Katanga n’a eu que 62 députés (13%) en dépit de son apport économique et démographique. La stratégie utilisée est de faire appartenir dans d’autres zones géographiques. Ce qui faire dire qu’il y a lieu nomination et non élection.
Ci-dessous le tableau synoptique qui reprend le nombre des sièges par région géographique. Influence politique à l’échelle géopolitique en fonction des origines des dirigeants des organisations politiques ayant atteint le seuil
L’Œil du Jaguar
