RDC : Une nouvelle constitution serait-elle en gestation ?

Une certaine opinion pense que l’un des objectifs du pouvoir en place serait de modifier la constitution de la République. La modification dont il est question porterait sur la disposition relative au mandat du Chef de l’Etat qui devra aller au-delà de 5 ans. Certaines voix se sont déjà prononcées en faveur de ce changement pouvant aller tantôt à 7 ans pour un mandat illimité ; tantôt à 10 ans non renouvelables.

Il n’y a pas de fumée sans feu, dit-on. Petit-à-petit la chimère cachée semble se concrétiser. Partant des simples déclarations d’opinions, la proposition est en train de prendre forme. Ces différentes tribunes ou analyses sont faites à dessein en vue de soumettre l’opinion à une préparation psychologique pour l’acceptation en temps voulu. Selon plusieurs sources sûres, les officines politiques secrètes y travaillent déjà d’arrache-pied sans aucun doute. C’est la conséquence directe de la majorité parlementaire ‘’fabriquée’’ de toute pièce afin d’avaliser le plan.

En effet, à en croire une certaine opinion devenue virale sur les réseaux sociaux, une équipe costaude constituée de certaines personnalités bien connues dans le monde scientifique et politique, auraient reçu une mission secrète de proposer une mouture de texte pour la constitution de la VIème République. Cela devra être avalisé au parlement et ensuite soumis au référendum populaire au moment voulu. Ces personnalités citées dans la foulée sont : le Prof André Mbata, constitutionnaliste et 1er Vice-président du bureau sortant de la chambre basse du parlement. Haut cadre de l’UDPS/Tshisekedi, il est connu comme un faucon du régime en place en RDC.

On cite aussi dans cette équipe, d’autres professeurs des universités dont Christophe Lutundula. Ce transfuge du parti Ensemble pour la République est actuellement vice-ministre et ministre des Affaires Etrangères. Il se passe pour un de plus durs dans le cercle du pouvoir. Lumanu Bwana Nsefu, ancien très proche de Joseph Kabila et qui s’est fait débaucher au nom de la coterie malgré tous les privilège reçus du pouvoir pperdien. Jacques Ndjoli, ancien vice-président de la CENI du temps de l’abbé Malu Malu et haut cadre du MLC de Jean-Pierre Bemba ainsi que Ngondankoy constituent l’ossature de cette équipe de chirurgiens de la constitution.

La grande mission consiste à faire sauter les dispositions verrouillées de la constitution relatives au mandat du chef de l’Etat. Deux thèses sont en discussion à cet effet, à savoir : passer le mandat de 5 à 7 ans sans limitation du nombre. Ainsi, le Président de la République devra désormais être élu par les deux chambres du parlement réunies et non au suffrage universel suivant le système sud-africain. Voilà qui fait dire, à tort ou à raison, certains compatriotes du cheminement vers la royauté dont se targue-t-on. Ou encore, pour éviter d’exacerber le peuple, on concocterait sur 10 ans pour un mandat non renouvelable.

Dans cette proposition de constitution qui serait en gestation, une autre dimension et non la moindre, c’est la direction des provinces qui devra passer par la nomination et non par le vote indirect dans les assemblées provinciales. Le contour dans tout ça, tournerait autour du principe de placer des non-autochtones.

D’ailleurs, dans une des émissions les plus suivies sur Télé 50, une chaîne de Kinshasa, le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya Katembwe avait effleuré en début de l’année 2024 courant cet aspect de chose. Répondant à la question de Jean-Marie Kasamba sur le changement de la constitution, le porte-parole du gouvernement, a dit exactement ceci : « Ce qui est évident, durant ce mandat, nous ferons beaucoup des réformes et si ces réformes vont toucher à la constitution, la constitution sera touchée (…) ne regardez pas la constitution sous le prisme de ce qui est verrouillé. Encore si, ce qui est verrouillé, pour des impératifs de ce qui nous concerne, par exemple élire le Chef de l’Etat comme en Afrique du sud. L’Angola le fait et cela ne réduit en rien la démocratie. Aux Etats-Unis, même si le vote et populaire, c’est au Congrès où on élit le Président. Donc n’ayons pas peur de réfléchir. »

Cette mouture, une fois le projet sorti au grand jour, sera soumis au référendum populaire, avions-nous souligné en sus. La crainte à cet effet, c’est de voir une poignée des gens rester au pouvoir ad vitam aetrnam.

En rappel, à ce jour, l’opposition et certaines missions d’observation électorale (MOE) continuent à décrier les résultats du dernier scrutin. Ils les qualifient tantôt de simulacres d’élection, tantôt de hold-up électoral suite aux irrégularités et plusieurs fraudes massives ayant émaillé ce processus.

Jeef Mwingamb

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