La gestion problématique du carré minier PE 467 situé à cheval des provinces du Lualaba et du Haut Katanga a été au centre de leurs discussions ce vendredi 04 juin 2021 à Likasi. A l’issue de la bipartite, un procès-verbal clarifiant la situation et à soumettre aux gouverneurs de deux provinces a été signé par les chefs des délégations.
La salle de réunion du mess de la Gécamines dans la commune de Panda à Likasi a abrité ce vendredi 04 juin 2021 une bipartite entre les provinces sœurs du Lualaba et du Haut-Katanga. Les deux délégations constituées, en plus des membres de leurs conseils de sécurité respectifs, des experts des services de mines, de l’institut géographique du Congo, des géologues et de la division de la décentralisation conduites respectivement par Déodat Kapend wa Kapenda, Ministre Provincial de l’Intérieur du Lualaba et Thierry-Michel Kikontwe, son collègue de l’Intérieur du Haut-Katanga.
Au menu de leurs discussions : l’harmonisation de la gestion du carré minier PE 467. Selon les données fournies par les experts descendus sur terrain, il sied de souligner que la partie dont est question se situe à cheval entre les deux provinces à concurrence de 54,55%, soit 69,45 M² dans le Haut-Katanga et 45,45%, soit 57,55M² dans le Lualaba. Et dire que depuis un certain temps, l’exploitation est assurée par la province du Lualaba au détriment du Haut-Katanga qui en revendique aussi le droit. Selon le même procès-verbal de ces assises, dont une copie est parvenue à Le Fédéral, on signale que 8 sites sont exploités. Mais sans déterminer le type d’exploitation. A en croire les informations en coulisse, ce carré minier se trouve dans le territoire de Kambove, groupement Mubambe. Il appartient à l’entreprise minière BOSS MINING qui a trouvé un arrangement pour la découverture avec le gouvernement du Lualaba il y a moins de cinq mois. Nous y reviendrons pour d’autres détails d’investigation dans nos prochaines livraisons. Car bien des révélations louches sont dites au sujet de l’exploitation minière vue les agitations ci et là.
A l’issue des discussions houleuses pendant plus de deux heures, les deux délégations, à l’aide des données fournies par les techniciens et les experts de deux camps ont convenu avec sagesse de se référer à leurs hiérarchies respectives pour orientation avant d’être fixé sur toute modalité de collaboration. Seule la partie du Haut-Katanga a apposé sa signature par le biais de son chef de délégation, Thierry-Michel Kikontwe, Ministre Provincial de l’Intérieur et Sécurité. Tandis que son collègue du Lualaba, Deodat Kapenda wa Kapenda, qui est même partie avant, s’est abstenu de signer en émettant la réserve de vérification de méthodologie de travail et de système de projection, signale-t-on dans ledit PV.
Cette rencontre qui fait suite à celle du 25 mai 2021 à Lubumbashi, suivi de la descente sur terrain des techniciens du 27 au 28 mai 2021 et en se référant à la loi N° 15/006 du 25/3/2015.
Il est à noter que cette réunion, initialement prévue pour jeudi 03 juin à 14 heures, n’a eu lieu que le vendredi 04 juin 2021 sous tension visible et imbibée d’incongruités : retard injustifié de près d’une heure de certains membres significatifs de la délégation du Haut-Katanga, des écarts de langage. On dirait que cela était prémédité. C’est ce qui a fait que la clôture est intervenue presqu’en catastrophe sans aucune déclaration officielle.
L’œil du Jaguar