L’élu de Lupatapata, l’honorable Éric Ngalula Ilunga invite le Président de la République à révoquer le Gouverneur de la Banque centrale du Congo pour raison d’enquête dans le dossier cartes bancaires.
Le dossier des cartes de crédits continue à alimenter les débats à Kinshasa. Pour l’honorable Éric Ngalula, l’heure du déboulonnage a sonnée à la BCC.
Après avoir lu la réponse déconcertante, frisant la légèreté de Déogratias Mutombo de la BCC à la correspondance lui adressée par le ministre des Finances relative à l’émission et utilisation des cartes bancaires, Éric Ngalula indique que le Gouverneur ne saurait se dédouaner de sa responsabilité en prétextant avoir reçu l’ordre du ministre pour émettre les cartes bancaires.
« Le Gouverneur de la BCC savait éperdument que c’était en violation de l’article 67 de la Loi N°18/027 du 13 décembre 2018 portant Organisation et Fonctionnement de la Banque Centrale du Congo qui interdit à la Banque d’accorder des avancer des avances ou tout autre type de crédit au pouvoir central, à la province et aux entités territoriales décentralisées ainsi qu’aux organismes ou entreprises publics », s’insurge le député national.
S’agissant des orientations formulées par le FMI, Éric Ngalula estime que les facilités de caisse que sont les monétaires traduites par ces cartes de crédit violent la Loi des Finances Publiques de 2011 en ce qu’elles énervent, le principe sacrosaint de l’ordonnancement préalable des toutes les dépenses publiques. « En émettant ces cartes, l’autorisation a été accordée ipso facto aux bénéficiaires, de soutirer chaque mois des montants non budgétisés par l’État. Les bénéficiaires de ces cartes avaient accès de façon détournée à la caisse de l’État congolais, faisant de la Banque centrale un compte privé des individus », poursuit-il.
Par ailleurs, l’honorable Éric Ngalula estime que le Gouverneur de la BCC a délibérément violé les dispositions légales relatives au Statut de la banque central ainsi que celles de la loi des Finances Publiques. Ainsi, il tombe sous le coup des articles 54 et 57 de la Loi n°18/027 du 13 décembre 2018 portant organisation et fonctionnement de la banque centrale du Congo.
« Nous invitons donc, le Président de la République de tirer toutes les conséquences en procédant à sa révocation immédiate conformément à l’article 57 de la Loi ci-haut évoqué et compte-tenu de la gravité des faits, d’ordonner sa mise à la disposition de la justice », a-t-il martelé.
François Kitoko