Suite à la montée de prix de barils du pétrole sur le marché international, les pétroliers réunis au sein de la fédération des entreprises du Congo, section Est, notamment ceux de la province du Haut-Katanga tirent la sonnette d’alarme suite au manque à gagner dont ils sont victimes.
Le Conseil Provincial de la fédération des Entreprises du Congo, groupement du Haut-Katanga (FEC) était en réunion avec les pétroliers. Ladite réunion a tablé sur la montée du prix du baril au niveau du marché international. A ce jour le prix du baril se négocie à environ USD 75 au lieu de USD 40 précédemment. Cette hausse du prix du baril a des répercussions sur le prix du carburant à la pompe. Compte tenu de l’importance du problème, les membres du conseil ont jugé utile d’associer le président du conseil, M. Patrick Muland, récemment élu afin de les assister dans leurs réflexions.
A l’issue de cette réunion, les pétroliers ont tiré la sonnette d’alarme en alertant les autorités du pays par rapport au danger qui se profile à l’horizon en ce qui concerne la distribution des produits pétroliers. L’on retiendra que la dernière structure de prix des produits pétroliers en vigueur a été publiée lorsque le prix du baril était à USD 40, a fait entendre le président du conseil de la FEC. Alors qu’à ce jour, le prix du baril a presque doublé, avoisinant USD 75. Ceci a pour conséquence, la décapitalisation s’il n’y a pas réaction et accompagnement du gouvernement. Les produits pétroliers étant stratégiques, la structure des prix est toujours fixée par le pouvoir public. En l’occurrence par le ministre national ayant l’économie dans ses attributions. Si cela n’est fait, les pétroliers seront dans l’incapacité de renouveler leurs stocks.
Donc, la réunion en question des pétroliers a consisté à faire un état de lieu, tout en soulevant toutes les difficultés en présence et tous les dangers qui guettent le secteur pétrolier, particulièrement dans la partie Sud. Il appert que cette situation concerne l’ensemble du pays. D’ailleurs, cette sonnette d’alarme était déjà portée à l’intention du gouvernement de la République, a indiqué M le président du conseil provincial de la FEC/Haut-Katanga, Patrick Muland. Il a rappelé à cet effet que la réunion tenue le 12 mai 2021 à Kinshasa sous la houlette du ministre national de l’Economie qui était assisté par ses collègues des Finances et des Hydrocarbures. Les réponses aux préoccupations soulevées étaient promises pour un délai de 2 semaines. Force est de constater que plus d’un mois après, aucune suite favorable n’a été donnée jusqu’à ce jour. Pendant ce temps que la situation continue à s’empirer davantage sur terrain.
Tout en restant dans la marge de la légalité, les pétroliers ont préféré d’abord saisir le premier ministre en lui présentant l’état de lieu dans l’espoir de trouver des réponses idoines dans un délai raisonnable. Car, la situation telle qu’elle évolue, a souligné le président du conseil de la FEC/Haut-Katanga, il y a risque d’être hors de contrôle pour toutes les parties. Le secteur pétroliers est très délicat et risque de perturber le bon fonctionnement de l’économie nationale aussi dans toute la République, a-t-il insisté.
L’attente des pétroliers est d’amener le gouvernement à prendre en mains ses responsabilité en publiant urgemment une nouvelle structure des prix, ont souhaité les membres du conseil. Sans chercher à se voiler la face. Pour le président de la FEC : « Inévitablement le prix devra subir une augmentation ». Il a, en outre, fait savoir que jusque-là, le gouvernement a fait plusieurs efforts pour subventionner afin de stabiliser les produits pétroliers. Mais aujourd’hui la subvention est arrivée à son point maximal. A cet effet, conformément à une théorie économique qui dit : « Toute chose restant égale et étant arrivée par la subvention il y a des paramètres internationaux qui font que les produits pétroliers consommés en République Démocratique du Congo sont importés mais les prix sur le marché international ont sensiblement augmenté ». Il a poursuivi en disant qu’ils attendaient la convocation du ministère de l’Economie pour débattre des simulations qui lui ont déjà été faites.
Il est à noter que Jusque-là aucune nouvelle structure des prix des produits pétroliers n’a permis de changer le prix du litre à la pompe. Le reste ne relevant que de la pure spéculation de mauvaise foi. Dans un communiqué de presse, la FEC groupement du Haut-Katanga.
Le conseil provincial, a dit le président Patrick Muland, compte sur la promptitude de la réaction du gouvernement pour trouver la solution à ce problème.
Propos recueillis par Alpho K.