RDC-Incitation à la rébellion : Augustin Kabuya serait-il intouchable ?

« Nous n’accepterons jamais, victoire na biso oyo tozui au prix de sacrifice, oyo tokufisi bato ebele, cette fois-ci si quelqu’un ose s’amuser de cette manière, tous les combattants de l’Udps ce jour-là vont porter les armes », extrait de la déclaration orbi et urbi du puissant Secrétaire Général de l’Union pour la Démocratie et le Progrès social, le très sulfureux Augustin Kabuya. Déclaration faite lors d’une matinée politique devant des milliers des combattants qui l’avait ovationné chaleureusement. Une manière de donner leur consentement.

Aussi forte qu’incitatrice est cette déclaration de la deuxième personnalité du parti présidentiel au pouvoir en République Démocratique du Congo, Augustin Kabuya lors d’un meeting ou matinée politique. En état normal et réfléchi, celui qui ne cesse de déclarer à qui veut bien l’entendre que : « nous avons lutté pendant 37 ans pour instaurer l’Etat de droit dans ce pays » passe à ce jour d’une compromission à une autre, sans que la justice ne puisse s’en émouvoir nullement. Aujourd’hui Augustin Kabuya se promène avec un garde du corps comme un officiel de l’Etat congolais, des éléments de la garde républicaine de surcroit, ne s’inquiète de rien quant aux infractions pénales à sanctionner par la justice qu’il commet à longueur de journée contre la République ou des individus.

L’opinion se souviendra de la vidéo qui continue à défrayer la chronique et qui circule dans le monde où M. Augustin Kabuya, Secrétaire Général de l’UDPS, avec toute légèreté comme à l’époque de sa carrière de ‘’parlementaire débout’’, déclare : « Nous n’accepterons jamais, victoire na biso oyo tozui au prix de sacrifice, oto tokufisi bato ebele, cette fois-ci si quelqu’un ose s’amuser de cette manière, tous les combattants de l’Udps ce jour-là vont porter les armes ». (La partie en lingala, une des langues congolaises, veut dire notre victoire obtenue au prix de sacrifice, laquelle nous avons perdu beaucoup de gens). Alors que la faute est si grave et poursuivie, la justice congolaise a passé outre mais trouvant mieux de s’en prendre à des compatriotes dont les fautes sont moins graves. Un journaliste kinois, Pius Roland a porté plainte à charge contre Augustin Kabuya pour avoir tenu des propos qu’il qualifie d’extrêmement grave. Surprenante coïncidence, s’il faut le dire ainsi, un autre cadre du même parti et pas le moindre, le célébrissime Fils Mukoko, va relayer les mêmes propos. « Nous allons distribuer les armes pour exterminer la race de Kingakati (Domaine privé appartenant au Président honoraire Joseph Kabila qui emploi plusieurs compatriote pour son parc animalier, Ndlr). Pour l’un ou l’autre cas, aucune réaction de la justice congolaise.

A suivre…
Le Fédéral

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