Réduire le déficit en électricité, cheval de bataille du gouvernement Sama Lukonde qui travaille à fond pour rendre fluide ce secteur important pour attirer des investisseurs et créer des emplois et permettre un développement économique durable de la RDC. Mercredi 22 février, le ministre Olivier Mwenze Mukaleng des Ressources Hydrauliques et de l’Électricité a échangé avec l’ambassadeur norvégien en RDC venu présenté les entreprises SCATEC et IPS pour la construction de la centrale hydroélectrique de Ruzizi III d’une capacité de 206 MW.
Situé sur la rivière Ruzizi, à la frontière entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, dans la région des Grands Lacs, en aval de Ruzizi I (30 MW) et de Ruzizi II (44 MW), la centrale devrait fournir d’ici 2027 de l’énergie renouvelable à la RD Congo, au Burundi et au Rwanda, permettant ainsi d’accroître l’offre en énergie à un tarif compétitif, de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de soutenir la croissance économique de ces trois pays.
Plus grand investissement de la région à hauteur d’environ 750 millions USD, le projet en partenariat public privé (PPP) est appuyé par l’Europe dans la région des Grands Lacs dont le financement sera apporté par les bailleurs de fonds européens, notamment le gouvernement norvégien, la banque mondiale, l’Agence Française de Développement (AFD), la Banque européenne d’investissement (BEI), la BII d’Angleterre et l’Union européenne (UE).
Pour l’ambassadeur de Norvège en RDC, Mr Jon-Åge Øyslebø, il s’agit d’un projet qui va booster le développement économique dans la région des Grands Lacs. « Ces deux sociétés vont réaliser un ambitieux projet qui va fournir de l’électricité à plus de 2 millions de ménages dans trois pays de la sous-région. Ce, après plus de huit ans de planification, d’études, de dialogue et de négociations. À ce jour, nous tendons vers la réalisation dudit projet d’intérêt multinational », a-t-il confié à la presse.
Présent en République démocratique du Congo depuis plus de deux ans, souligne l’Ambassadeur, la Norvège ambitionne renforcée les relations de coopération à travers plusieurs projets à caractère socio-économique, dont celui de Ruzizi III.
L’un des promoteurs du projet a rassuré en ces termes : « Actuellement, 12 % de la population du Sud Kivu a accès à l’électricité. Nous souhaitons débuter les travaux de la centrale de Ruzizi III avant la fin de l’année en cours, et ce, avec l’accompagnement des gouvernements de trois nations qui ont signé des accords en 2019. Étant très complexe en infrastructures, ce projet du point de vue environnemental et social est classé dans la catégorie 1, au regard de la nature des travaux à entreprendre, de la taille et de l’envergure du projet, ainsi que de ses effets potentiels directs et indirects sur les populations », a renchérit M. Halvor Fossum Lauritzsen, responsable des projets de SCATEC.
Avec la construction de cette centrale hydroélectrique régionale de Ruzizi III, qui marque un pas de plus vers la desserte en électricité dans cette partie Est du pays, Félix Tshisekedi confirme sa volonté d’améliorer le quotidien des Congolais, à travers le ministre Olivier Mwenze Mukaleng qui s’implique personnellement dans le suivi de construction des infrastructures de base. La centrale de Ruzizi III va rendre possible le développement de la région, la gestion de l’interconnexion électrique et la fourniture permanente d’électricité d’origine renouvelable à toute la région des Grands Lacs.
François Kitoko