Un accident de travail est survenu le lundi 15 avril 2024 entre 13 heures et 14 heures sur le site minier de l’entreprise minière Frontier S.A à Sakania. Le nommé Numbi Banza Benjamin, candidat à la retraite dans les mois qui viennent, s’est vu écrasé par un engin lourd lors d’une séance de formation.
Une scène perplexe et incompréhensible qui a choqué plus d’un agent travaillant dans la mine à ciel ouvert de l’entreprise minière Frontier SA. C’est au cours d’une séance de coaching, apprend-t-on, que ce formateur des conducteurs d’engins lourds de longue date s’est vu écrasé par un de ses apprenants, semble-t-il, par mauvaise manipulation du camion Benne 250 Tonnes. Le hic, ce que les circonstances exactes de cette mort atroce et subite ne sont pas encore élucidées. A la base du blocage des enquêtes, l’entreprise ne voudrait pas faciliter la tâche à la justice de faire son travail.
Il faut souligner qu’il existe au sein di site de ladite mine et particulièrement au lieu de l’accident des caméras de surveillance qui fonctionnent 24 heures sur 24. Et des agents y sont commis et payés pour la surveillance de tout ce qui se passe. De même toute entrée et sortie du site est conditionnée par la présentation d’un badge. Il faudrait donc que la société puisse disponibiliser ces images pour permettre au parquet d’élucider les circonstances réelles de la mort de ce père de famille de 56 ans [qui laisse derrière lui une veuve et 11 orphelins] et de permettre à établir les responsabilités.
A ce jour, renseignent les sources, 3 personnes sont au garde à vue à la police sans jugement. Il s’agit de MIAR Noel Hervé qui était avec l’infortuné formateur décédé et Puluman Pipenge de Drilling ainsi que l’opérateur de la benne de malheur, Mutshuma Tshiwenu Urbain. Ils sont supposés avoir été présents lors de l’incident malheureux. Voilà la raison de plus qui exige de Frontier S.A à collaborer avec faciliter la justice en accordant l’accès aux images-caméras de ce jour-là.
Les obsèques du de cujus ont eu lieu le vendredi, 19 avril 2024, soit 5 jours après. Et ce, au terme des durs pourparlers entre la famille et l’entreprise sans aucun écrit.
L’attitude floue de la part de la direction de cette entreprise est un arbre qui cache la forêt. On le saura, tôt ou tard. Des révélations gravissimes laissent entendre que la plupart des engins bennes utilisés par l’entreprise minière Frontier S.A seraient dépourvus des plaques d’immatriculation.
On soupçonne que ces engins de n’avoir pas la police d’assurance et ne seraient pas passés au contrôle technique. Ils sont montés à partir de la République zambienne voisine et d’autres directement sur le site d’exploitation. Ce qui échapperait au contrôle des services publics. Cela pourrait être une des raisons de la non transparence dans la gestion de ce dossier funèbre, pensent certains observateurs avertis de ce territoire au confins de la RDC.
Affaire à suivre !
L’œil du Jaguar