Crise sécuritaire dans l’Est de la RDC : Macron renvoie Kigali et Kinshasa dos à dos

Le chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi vient d’effectuer sa première visite officielle à Paris en France depuis sa magistrature. Ce s’voyage s’inscrit dans l’objectif de solliciter les soutiens auprès de l’Elysée en ce qui concerne la crise sécuritaire qui secoue la partie orientale de la RDC. Malgré l’attente de la partie congolaise d’obtenir la position ferme contre le Rwanda, Macron est resté dans la diversion comme dans ses habitudes.

Séjournant à Paris en France pendant 48 heures, le Président Félix Tshisekedi a eu un tête- à- tête avec son homologue français, Emmanuel Macron. Au menu de leur rencontre, les deux chefs d’Etat ont passé en revue la situation sécuritaire qui prévaux dans la partie Est de la RDC, renseigne-t-on. La délégation congolaise est allée à la recherche du soutien auprès de l’Elysée en espérant obtenir d’elle une condamnation en des termes fermes contre le régime rwandais. Lors de leur conférence de presse le mardi 30 avril 2024, le président français, quand bien même il a appelé le Rwanda d’arrêter tout soutien au M23 et de retirer ses hommes du sol congolais, l’homme d‘Etat français a en plus créé une ambiguïté.

Il est aussi revenu sur le dossier des rebelles rwandais du FDLR. En des termes ouverts, le patron de l’Elysée a fait savoir l’engagement de Kinshasa de les combattre. « Félix Tshisekedi a pris un engagement très clair pour agir de manière très concrète et assumer politiquement la lutte contre les FDLR », a précisé E. Macron.

« Désarmement et encadrement des FDLR, retrait des forces rwandaises qui sont sur le sol congolais, ça, c’est la priorité. Puis désarmement du M23 et processus d’accompagnement. La priorité est là, elle est sécuritaire », a-t-il indiqué. Cette façon de faire par Paris ne fait aucunement avancer les intérêts de la RDC. Car, c’est le refrain que l’on entend de la part de la communauté internationale.

Autant, Macron condamne Kagame de soutenir le M23, autant il s’en prend à Tshisekedi d’entretenir les milices que sont les FDLR jugés comme des forces négatives qui veulent renverser le régime de Kigali. Cette manière de voir de Macron renvoie dos à dos les deux pays et contrarie les officiels congolais. Pince-sans-rire, Macron trouve une occasion d’enfoncer son visiteur en l’appelant de lutter contre les discours de haine et à désarmer tous les groupes armés qui travaillent comme supplétifs aux côtés des FARDC dans la guerre du M23.

Pour lui, clairement, il n’y a que les FARDC qui est la seule force légale. La position de la France prouve à suffisance les ramifications de cette guerre dans les grandes puissances en vue de faciliter le pillage des ressources naturelles de la RDC.

Jeef Mwingamb

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