RDC : JP Kiwakana attire l’attention des autorités sur le bien-fondé de la bonne gouvernance

Le Conseil économique et social (CES) a clôturé sa session d’avril 2021. Au cours d’une cérémonie solennelle organisée, le mardi 1er juin dans la salle des spectacles du Palais du Peuple, le président du CES, Jean-Pierre Kiwakana Kimayala, a attiré l’attention des dirigeants congolais sur certaines thématiques susceptibles de booster le développement notamment la bonne gouvernance, la transparence dans la gestion des recettes minières ou encore sur les questions de développement durable.

«La question de la bonne gouvernance demeure une préoccupation en République démocratique du Congo, en dépit des efforts déployés par le gouvernement. La RDC, comme tous les Etats en développement ou en voie de développement, est réputée de promouvoir la bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques dans le cadre du processus de développement. La bonne gouvernance est sans aucun doute un élément-clé du développement. La réussite du défi du développement est en effet indissociable de la pratique de la bonne gouvernance», a déclaré Jean-Pierre Kiwakana, dans son discours de clôture de la session d’avril.

De son avis, on ne peut instaurer ou institutionnaliser la bonne gouvernance sans la paix et la stabilité de la société, sans la prise en compte d’un système éducatif adapté aux besoins du développement programmé, encore moins sans la prise en compte du respect et de la considération de son secteur privé. «La bonne gouvernance, à savoir de bonnes politiques, un cadre réglementaire offrant un environnement favorable à la croissance, la fourniture de services publics efficaces, contribue à réduire la pauvreté », a-t-il soutenu.

De même, le CES dans ses préconisations sur le secteur minier, encourage le développement local durable à partir de la gestion transparente et adéquate des revenus miniers généré par la redevance minière, la dotation de 0.3% et de cahier des charges ainsi que le 10% pour la génération future. Pour le président du CES, l’application de ces mesures devra réduire la pauvreté des communautés autour de l’exploitation minière, susciter le développement communautaire en ses dimensions économique, social et environnemental. Le CES estime qu’il est urgent de renforcer la transparence, la mobilisation des recettes, d’améliorer l’assiette budgétaire, d’affecter ces recettes aux actions visant prioritairement l’amélioration des conditions de vie de la population.

Dans le secteur de l’environnement, pour le CES, focaliser l’action des États pour les dix prochaines années sur la restauration des écosystèmes paraît «être plus qu’une urgence étant donné que les grandes crises écologiques liées au réchauffement planétaire constituent une menace sérieuse pour la vie sur terre ». «Notre pays a souscrit à un engagement, à la suite de l’Accord de Paris, celui de réduire de 17 pourcents son niveau d’émissions de gaz à effet de serre. Cet engagement se concrétisera à travers plusieurs actions sectorielles, notamment une meilleure gestion du capital forestier, ainsi qu’une réduction des émissions issues du secteur agricole, des déchets, de l’énergie, et des infrastructures», estime Jean-Pierre Kiwakana.

Par ailleurs, sur le plan judiciaire, le président du CES appelle à ce que la notion de l’Etat de droit qui est l’essence même de la philosophie politique du président de la République ne serve de prétexte à certains magistrats à la probité incertaine pour couvrir des malversations au nom du droit. « Cette attitude serait contre-productive à tout point de vue. Elle est une conséquence notamment de notre système éducatif qui est défaillant et couplé à la culture du moindre effort et de l’argent facile », a dit le patron du CES.

À noter qu’au cours de cette session d’avril, les commissions permanentes du CES se sont attelées à finaliser les avis sur les différentes thématiques socio-économiques. Il s’agit de l’éducation de base et la gratuité de l’enseignement, deux réformes salutaires pour le meilleur avenir des enfants et des jeunes congolais ; le code minier révisé et le potentiel de développement socio-économique de la RDC, regard particulier sur les communautés locales ; la régulation de la circulation et renaissance de la contravention routière «Bala Bala ya l’Etat». Cette session a également permis à une commission ad hoc de présenter aux débats de la plénière le Plan stratégique du Conseil économique et social ainsi que le projet du Règlement d’Ordre Intérieur révisé.

B.I.

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