À Kinshasa, le ministre congolais des Ressources hydrauliques et Électricité, Olivier Mwenze Mukaleng, était devant les sénateurs, jeudi 12 mai. Cette fois, pour répondre aux préoccupations des élus des élus, soulevées à la suite de la question orale avec débat lui adressée par le sénateur Denis Kambayi Cimbumbu. Ce dernier s’est interrogé sur l’exécution des travaux de la centrale hydroélectrique de Katende dans la province du Kasaï Central.
Sur ce sujet, le ministre a rassuré les sénateurs de la relance des travaux de construction de cette centrale suspendus depuis plus de cinq ans.
Dans son intervention, le ministre Olivier Mwenze a évoqué les difficultés liées à la chaîne logistique de transport ferroviaire entre la ville de Tshimbulu [dans le Kasaï Central], l’insuffisance de locomotives ainsi que le mauvais état des tronçons routiers entre la gare de Tshimbulu et le site de Katende.
À en croire le ministre, ce barrage est l’un des ouvrages susceptibles de booster le développement de la région du Kasaï, centre de la République Démocratique du Congo (RDC). Il a, par la suite, annoncé qu’une délégation congolaise se rend ce week-end en Inde pour la reprise des pourparlers afin d’achever les travaux de ce projet qui date de l’époque coloniale.
Ce Warrior du gouvernement Sama Lukonde a expliqué qu’avant l’arrêt du chantier décidé par New Delhi, les travaux étaient déjà achevés de 55% pour la partie génie civil. L’arrêt des travaux est notamment dû à l’insécurité dans la zone où se trouve implanté la projet, laquelle était causée, à l’époque, par les exactions de la milice Kamuina Nsapu. Aussi a-t-il évoqué l’éviction et le non-remplacement, par le gouvernement indien, de la société Angelics international Ltd commise à l’exécution de ce projet.
Satisfait des réponses apportées par le ministre des Ressources hydrauliques et Électricité, les sénateurs se sont déclarés, à travers l’auteur de la question orale avec débat, suffisamment éclairés sur la question.
Au mois de décembre dernier, le ministre Olivier Mwenze Mukaleng s’est personnellement rendu sur le site pour dresser l’état des lieux et évaluer les besoins, avec le concours des partenaires impliqués, afin de relancer les travaux de construction de ce projet.
Outre la construction d’une centrale hydroélectrique de 64 MW, le projet comprend également plusieurs lignes de transport d’électricité. D’une longueur de 130 km, la première ligne reliera Kananga à Mbuji-Mayi, le chef-lieu de la province du Kasaï Oriental en passant par le territoire de Tshimbulu. La seconde partira de Kananga jusqu’à Bunkonde, une localité du territoire de Dibaya, dans la province du Kasaï Central. Cette ligne sera longue de 30 km. Lors du lancement des travaux en 2011, le coût du projet était évalué à 280 millions de dollars, financés en partie par le gouvernement indien.
François Kitoko