La situation d’insécurité bas le record dans la ville de Lubumbashi, deuxième métropole de la RDC où se trouve une forte concentration de la population. Il ne se passe pas un jour sans qu’un corps sans vie ne soit découvert. Il s’agit de mort par étranglement ou par décapitation généralement dissimilé dans des sacs de raphia. Les services de sécurité ont mis la main sur une vingtaine de bandits armés parmi lesquels des repris de justice.
L’insécurité devient de plus en plus récurrente dans la ville de Lubumbashi. Chaque jour il y a des découvertes macabres à travers les 7 communes. Cet état de choses met en émoi la population qui se demande à quel saint se vouer. Toutes les couches sociales de la population sont touchées. Ce qui porte à croire qu’il ne s’agit pas seulement du besoin lucratif de la part de ces inconnus malfrats, mais plutôt une autre raison inavouée et jusque-là non révélée par les services compétents. Une autre assertion fait croire à un mouvement occultiste qui serait répandu à la recherche de certains organes vitaux. On ne sait lesquels et pour quelle fin.
Le modus operandi reste partout le même : on tue par étranglement ou par machette. Ensuite, on dissimule les corps dans un sac en raphia et le colis est jeté aux bords de la rivière ou dans une concession inhabitée. A cela s’ajoute des tueries par arme à feu pour extorquer de l’argent ou des biens de valeur. Dans le même contexte, un autre système consiste à cambrioler les domiciles en cassant les vitres en utilisant les armes blanches.
Ce que l’on n’arrive pas à comprendre, c’est cette coïncidence de la criminalité croissante avec la période des opérations d’enrôlement des électeurs. Des guets-apens sont tendus par les criminels à des heures où la plupart des gens sont dans l’obligation de se réveiller tôt le matin pour obtenir une place de choix au centre d’inscription ou encore ceux qui rentrent tard le soir à pied sur des grandes distances. Des endroits obscurs ou sans forte circulation sont plus favorables pour les bandits à commettre leurs forfaits. On enregistre aussi des cas d’enlèvements sous plusieurs formes (A bord d’un taxi, d’une moto, etc).
Les réseaux sociaux véhiculent des images macabres et crapuleuses montrant des dizaines des corps ramassés à travers la ville. C’est surtout le long de la route de contournement (By pass), dans certaines rivières ou dans des concessions non encore mises en valeur du côté quartier dit Golf Munwa.
Une situation qui impacte négativement la vie économique et sociale de la ville. Les gens sont obligés de regagner tôt leurs toits d’une manière inhabituelle. De même qu’elle affecte les diverses activités tributaires de grandes circulations de masses. Le prix de transport en commun double ou triple par conséquent sur certains tronçons suite à l’affluence de la population qui accoure pour regagner la maison.
L’inquiétude gagne du terrain au point où autorités et citoyens lambda sont appelés à redoubler de vigilance et d’ardeur, mais aussi de collaborer afin de mettre hors d’état de nuire ces malfrats qui mettent en péril des vies de paisibles citoyens. C’est ici qu’il faille encourager et féliciter les services spécialisés de la Police Nationale Congolaise pour ce joli coup de filet réalisé en date du lundi 6 mars 2023. Ils sont au nombre de 26 hors la loi organisés en gangs qui ont été présentés à l’autorité provinciale du Haut-Katanga par le Colonel Norbert Ilunga Katwamba, Commissaire Provincial ad intérim de la PNC/Haut-Katanga.
Parmi eux, selon les services de communication de la PNC, se trouvent des repris de justice plusieurs fois arrêtés et relâchés on ne sait pourquoi ? Il y a lieu de décrier la complaisance et la complicité au sein de notre appareil judiciaire caractérisé par la corruption à grande échelle au profit des récidivistes.
Au demeurant, ce climat de terreur dessert politiquement les autorités en place, qui pourtant sont à la recherche d’un électorat. Malheureusement la situation sécuritaire ne fait que s’empirer. Ce qui pousse la population d’elles.
La rédaction
