Dans un entretien à bâtons rompus, le député provincial honoraire du Lualaba et ministre provincial de l’Environnement et Tourisme dans la même province, Daniel Kapend A Kapend, actuellement directeur provincial chargé de l’assainissement, a fait savoir le rôle de cette nouvelle direction.
Selon Daniel Kapend A Kapend, pour que sa direction ait plus de sens et puisse répondre aux attentes de la population, il faut que M. le Gouverneur puisse séparer le ministère de l’environnement, parce que, l’environnement étant un secteur reste très vaste. Il a fait voir, cependant, que l’assainissement du milieu est le maillon le plus fort dans la chaîne de l’environnement. Car, il s’agit de travailler pour le bien-être et les bonnes conditions de vie de la population comme point focal en rendant sain l’espace habitable. La seule condition pour y parvenir, il envisage une campagne de sensibilisation populaire permettant ainsi d’inculquer les bonnes manières à cette population pour espérer combattre les maladies liées à l’insalubrité devenue le point d’ancrage de l’assainissement.
Mise en place, il y a pratiquement deux ans, la direction de l’assainissement s’est donné comme champ d’action l’ensemble du territoire de la province du Lualaba en commençant par le chef-lieu, Kolwezi. Le directeur Daniel Kapend A Kapend a souligné que sa direction n’est pas un service d’assainissement, mais plutôt un organe de planification pour arriver à une bonne politique d’assainissement en province. Voilà qui justifie que son organigramme soit réduit à une poignée de gens. Il s’agit d’une équipe de 8 personnes dont deux femmes. Cette structure est constituée du directeur secondé de deux adjoints. On y trouve aussi un directeur technique plus quelques agents administratifs dont un coursier, un secrétaire, un encodeur et un chauffeur. A cela, s’ajoute une petite équipe des cantonniers que l’on utilise par moment pour des actions d’éclat et de correction dans une perspective pédagogique.
L’honorable Daniel Kapend A Kapend a égrainé quelques réalisations à l’actif de sa direction depuis sa mise en place. Il a reconnu tout de même qu’en moins de deux ans, une jeune direction comme celle-là, ne pouvait pas tout faire sur l’ensemble de la province. Les premières mesures consistées à prévenir les menaces de la pluie, a-t-il dit.
Parmi les actions déjà menées, l’axe principal consisté à juguler les têtes d’érosion qui constituent un véritable danger pour la ville de Kolwezi en pleine modernisation. Des inspections ont été faites en terme de prospection. Une formation de remise à niveau a été organisée au profit des agents chargés de l’assainissement. Cette formation a touché plusieurs aspects en rapport avec l’assainissement. Un échantillon de cantonniers a été formé pour servir de modèle d’assainissement, a fait entendre le directeur Daniel Kapend A Kapend. Il s’agit d’une approche purement pédagogique devant donner l’exemple de la ligne de conduite à tous ceux qui œuvrent dans le secteur de l’assainissement. A ce jour, il existe plusieurs maisons privées œuvrant dans l’assainissement. Cela contribue aussi à l’amélioration de conditions de vie et permet ainsi que la ville de Kolwezi soit propre par rapport à d’autres villes dans la région, a indiqué le directeur provincial de l’assainissement dans le Lualaba.
Vu le travail abattu jusque-là par la direction de l’assainissement, Daniel Kapend A Kapend ne se cache pas face à l’élan positif ainsi lancé. Cela se justifie par la propreté de la ville selon l’appréciation de la population, et surtout de gens qui viennent d’ailleurs. Il se réjouit de voir la culture des poubelles revenir petit-à-petit dans la population.
La grande difficulté, martèle-t-il, c’est le manque criant d’une logistique adéquate devant permettre aux cantonniers de procéder à l’évacuation des déchets. Cela s’observe dans toutes les entités qui gèrent les cantonniers, ajoute-t-il. Une autre difficulté, c’est la saturation de la décharge publique. Pour pallier cela, la direction de l’assainissement, il envisage la création d’un dépotoir qui doit servir d’unique espace d’entreposage des déchets de la ville, de sélection et de triage. Ce projet, renchérit-il, est imminent. Cependant, a-t-il fait savoir il y a de défis multiples à relever. Notamment celui relatif à faire comprendre à la population les méfaits des papiers plastiques jetés sans contrôle. Petit-à-petit, indique-t-il, la culture de l’assainissement est en train d’être inculquée dans la mentalité de la population. Toutefois, il s’est réjoui d’entendre le chef de l’Etat, Félix Tshisekedi mettre un accent particulier sur l’aspect de l’assainissement, une disposition conforme à la constitution de notre pays qui appelle le pouvoir public à œuvrer pour la sécurité sanitaire des populations.
Pour clore cet entretien qui a donné de la lumière sur la direction de l’assainissement au Lualaba, le directeur Daniel Kapend A Kapend a prévenu la population par un sage conseil selon lequel : « Lorsque votre milieu de vie n’est pas assaini, c’est vous-même qui êtes en danger par rapport à votre santé. Vous êtes exposé aux maladies d’origine hydrique tel que le choléra, la multiplication des moustiques ». Il a enfin invité chaque habitant du Lualaba de maintenir la propreté autour de lui et de savoir amener les déchets et autres ordures dans des endroits appropriés aménagés pour cela.
Recueillis par Trésor K. et rendus par JMM
