Après la prestation de serment du Président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi le 20 janvier dernier et en attendant la confirmation des résultats aux législatives nationales, l’ère est au repositionnement des acteurs au sein de l’union sacrée pour la nation. Des cartels et alliances se constituent entre des acteurs majeurs en prévision du contrôle institutions de la République, en l’occurrence la primature et les 2 chambres du parlement.
La bataille est bel et bien amorcée dans l’objectif de s’aligner en ordre utile. Après l’investiture de Félix Tshisekedi pour son 2ème mandat, il s’observe une sorte d’agitation pour le repositionnement, mais aussi des attaques entre membres de la famille politique du Chef de l’Etat RD Congolais. Les uns et les autres affutent les armes et se regroupent en vue de la constitution des poids politiques devant se dégager selon les nombre des élus lors de la constitution de la majorité parlementaire. Ce challenge qui apparaît comme une sorte de rébellion ou de conflit interne au sein de la mouvance, qui ne dit pas son nom, a pour leitmotiv le partage prochain du pouvoir au sein de la majorité. Les choses sont vite parties en l’espace de 24 heures. Ce qui transpirerait, si pas le manque de cohésion réelle dans la famille politique de Fatshi, mais l’absence d’homogénéité.
Après la proclamation des résultats par la CENI, aucun regroupement politique n’a réussi à faire la majorité absolue de 250+1 sur les 500 députés devant composer l’Assemblée nationale. Même pas l’UDPS/Tshisekedi et ses différentes mosaïques. Voilà qui justifie cette effervescence des uns et des autres à se rapprocher.
Le premier groupe dénommé ‘’pacte pour un Congo retrouvé (PCR), créé le 23 janvier, comprend principalement les acteurs de l’Est et regrouperait plus de 200 députés dont 100 nationaux. Il est constitué des plateformes : l’Action des Alliés et Union pour la nation (A/A-UNC) conduite par Vital Kamerhe, VPM à l’Economie nationale, la Coalition des Démocrates (CODE) de Jean-Lucien Mbusa Tongba, ministre du Commerce Extérieur, de l’Alliance Bloc 50 (A/B50) avec Julien Paluku Kahongya, ministre de l’Industrie et l’Alliance des Acteurs Attachés au Peuple de Tony Kanku Shiku. Leur motivation, a expliqué son chef de peloton Vital Kamerhe est de consolider et assurer la cohésion au sein de l’Union sacrée pour la nation.
L’autre courant d’influence qui ne s’est pas encore bien défini et gravite autour des caciques parmi les plus durs comme Christophe Mboso N’kodia Pwanga, le doyen chanceux du régime et président sortant de la chambre basse du parlement. Il a dans sa suite, le président du Sénat, le très fin Bahati Lukwebo ainsi que le VPM à la Défense et chef de file du MLC, Jean-Pierre Bemba Gombo. Tous membres du présidium de l’USN. Pour eux l’agitation au sein de l’USN est une indiscipline, voire une rébellion qui couve sous la cendre.
Une autre plateforme est plus constituée des téméraires. C’est la Dynamique Agissons et Bâtissons (DAB) qui s’est dévoilée le 24 janvier. C’est le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde qui conduit la réunion. Elle est composée de Guy Loando de AREP, de Muhindo Nzangi, ministre de l’Enseignement Supérieur et Universitaire avec son AVRP, de Mayobo de Palu, de Dany Banza de Avenir du Congo (ACO), de Fifi Masuka, la gouverneure a.i du Lualaba ayant 3 structure ( A24, A25 et AN) et de bien d’autres tels que Modeste Mutinga, Jean-Claude Kabongo. Comme la PCR de Kamerhe, cette alliance dit apporter le soutien et le renforcement.
Les uns et les autres rassurent que ces organisations internes n’ont rien à voir avec le partage du pouvoir, plutôt la stratégie d’accompagnement du Président réélu pour la réussite dans le pari pris par lui avec le peuple congolais. Augustin Kabuya, SG du parti présidentiel qui a rencontré le Premier ministre Sama Lukonde a abondé dans le même sens.
Comme dans les habitudes, le microcosme politique congolais, la transhumance politique est devenue une seconde nature des acteurs politiques. Peu avant cette publication, on a appris la défection au sein des partis de l’opposition, E.R, LGD et Envol. Certains élus nationaux et provinciaux se sont désolidarisés de leurs leaders et ont créé le Mouvement des Patriotes Congolais Engagés (MCE). Dans leur déclaration de samedi 27 janvier à Kinshasa, ils disent se rallier à l’USN et soutenir le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi dans son combat pour la souveraineté nationale. Ils reprochent leurs leaders de constituer une opposition mal organisée, incapable de se mettre d’accord pour la désignation d’un candidat unique à l’élection présidentielle. Ces transfuges accusent aussi leurs leaders d’étouffer les ambitions des autres.
Joseph de l’Enfant Jésus
